Le festival du film de Toronto a réussi l’exploit de censurer un documentaire sur un héros israélien… parce que demander les droits d’auteur au Hamas, c’était apparemment plus important
La cinquantième édition du Festival du film de Toronto s’est déroulé du 4 au 14 septembre 2025. Devait y être projeté The Road Between Us : The Ultimate Rescue du cinéaste canadien Barry Avrich. Ce documentaire consacré au pogrom du 7-Octobre retrace l’histoire du général à la retraite Noam Tibon, membre du kibboutz Nahal Oz, qui le 7 octobre 2023 a secouru sa famille, ses deux petites-filles, ainsi que des survivants du massacre du festival Nova. Il a également porté secours à des soldats blessés. Tout le documentaire se concentre sur ce sauvetage de la famille durant l’attaque terroriste du Hamas.
Mais les organisateurs du festival ont décidé de déprogrammer la projection de ce documentaire. Pourquoi ? Le motif juridique est hallucinant : le réalisateur ne peut fournir les autorisations d’utilisation des vidéos diffusées par le Hamas. Ben oui ! N’est-ce pas l’organisation terroriste qui est détentrice des droits d’auteur de ces images ? C’est ballot de ne pas leur avoir demandé l’autorisation de diffuser. Et pourquoi pas leur verser des droits d’auteur, tant qu’à faire…
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Certains mauvais esprits ont plutôt expliqué la reculade du festival par la trouille. Comme si c’était une habitude de nos invités du désert de sauter sur toutes les occasions pour créer des émeutes ! Comme s’ils n’étaient pas ouverts au débat contradictoire ! Comme s’ils soutenaient aveuglément la « cause palestinienne » ! Comme s’ils étaient des aficionados du Hamas ! Comme s’ils étaient antisémites !
Le général Tibon, quant à lui, qualifie d’« absurde et démente » l’exigence d’autorisation d’utilisation des images de terroristes. Il y voit « une nouvelle atteinte aux victimes de cette journée terrible ».
On ne meurt que deux fois.





