Accueil Société Bas-Fonds sur Seine

Bas-Fonds sur Seine

Meurtres de Monji H. à Choisy-le-Roi: peur sur la ville


Bas-Fonds sur Seine
La Tour Eiffel vue de loin, depuis les quais de Seine à Choisy-le-Roi, de nuit. DR.

D’après les premières informations données par les enquêteurs, le meurtrier présumé des quatre hommes dont les corps ont été repêchés dans la Seine serait un musulman radicalisé et homophobe. Il a d’abord prétendu être Algérien, mais serait en fait de nationalité tunisienne. Il a décidé de garder le silence jusqu’à son procès.


Le 13 août en début d’après-midi, un passager du RER C qui, à cet endroit sur la commune de Choisy-le-Roi (Val de Marne), longe la rive de la Seine, aperçoit un corps à la dérive. L’alerte est donnée et la brigade fluviale se rend sur place. Ce n’est pas un corps qu’elle découvre alors mais quatre, à peu de distance les uns des autres. Stupeur.

La France foutoir

À partir de cet instant, c’est dans une affaire bien glauque, bien sordide que les enquêteurs vont peu à peu s’immerger. Une histoire telle qu’on en trouverait dans les bas-fonds de Gogol ou du Zola dans sa plus sombre manière. Cela à une ou deux lieues de Paris, au XXIème siècle. Ces bords de Seine pourraient être riants, plaisants. Ce que nous en nous montrent les photos du Parisien illustrant le reportage nous dit clairement la réalité de ces zones entières peu ou prou laissées à l’abandon à la porte de nos villes. Image d’une France qui, oui, s’abandonne. Un lieu qui pourrait être d’agrément pour les populations dégradé en un lieu de misère et finalement, en l’occurrence, d’épouvante où plus personne ne va. Sauf les sans toit, les sans but, les sans repères, les sans avenir. Ce que sont justement les paumés de la fameuse « chance pour la France », cette immigration foutoire qui voit s’enfler d’année en année, de mois en mois, les légions d’êtres à la dérive, perdus qui ne sont plus d’ailleurs et ne seront jamais d’ici.

A lire aussi, Ivan Rioufol: Le progressisme, ce champ de ruines

On a ici l’intégral du décor du bas-fond type dans cette affaire. Ainsi que le casting de ce grand ratage inhumain. Un squat infect, un vague square devenu un repaire de coït furtif pour homos. Et quatre types qui vont trouver la mort dans les parages, étranglés, pense-t-on. Abdellah, Amir, Sami et Frantz. Quatre meurtres, quatre victimes en 16 jours. Un record, semble-t-il. L’œuvre en rafale d’un sérial killer – l’enquête en cours le confirmera, ou non – emporté dans un délire assassin peu commun.

L’hypothèse d’une furie homophobe

Le mobile aussi devra être confirmé par l’enquête. Néanmoins, l’hypothèse d’une espèce de furie homophobe semblerait crédible, aux dires des investigateurs.

Une homophobie qui se compliquerait d’un conflit intime chez l’auteur des meurtres, violemment tiraillé entre ses tendances homosexuelles et les interdits de sa religion, un islam rigoriste dans lequel il aurait plongé de plus en plus ces derniers temps. Il s’est d’abord dit Algérien aux enquêteurs, serait en fait Tunisien. Ce qui est avéré et qu’il était entré en France et s’y trouvait en toute irrégularité. Depuis trois ans. Pour l’interrogatoire, il a fallu recourir aux services d’un interprète, l’intéressé n’ayant probablement pas jugé utile de se familiariser avec notre langue en ce considérable laps de temps, ce qui en dit long, au passage, sur la vigueur de sa motivation à s’intégrer. Passons.

À lire aussi, François Kraus: En France, l’homosexualité reste une «maladie» ou une «perversion» pour 63% des musulmans

Il s’est fait pincer pour avoir utilisé la puce téléphonique d’une des victimes et la carte bancaire d’une autre. Quatre-vingt-seize heures de garde à vue, mais aucun aveu. Son avocat invoque le droit au silence de son client et nous annonce que celui-ci devrait consentir à s’exprimer lors de l’instruction. Trop aimable, n’est-ce pas…

Une immigration hors de contrôle

Cela dit, on a, avec cette affaire dont, encore une fois le sordide et l’horreur semblent d’un autre temps, la parfaite illustration des misères générées par une immigration sans bornes et sans règles. Misères au pluriel, en effet. Misère sociale bien sûr, misère culturelle, civilisationnelle, et, conséquence de l’une et de l’autre, misère mentale.

Il me semble que cette horreur devrait amener les autorités à considérer l’effarante contradiction qu’il y a entre prétendre vouloir combattre, par exemple, l’homophobie et laisser entrer en nombre, en bien trop grand nombre, des individus dont le fonds culturel, religieux, juridique est le rejet absolu et la condamnation de l’homosexualité considérée comme un péché, un crime. Me permettrai-je d’ajouter que ce qui vaut pour l’homophobie vaut aussi bien sûr, soit dit en passant, pour l’antisémitisme. Peut-être serait-il de simple bon sens, si l’on souhaite sérieusement et sincèrement endiguer ces deux ignominies et leurs ravages, commencer par s’occuper de tarir la source ?



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent François Hollande, député socialiste ou ancien président?
Article suivant Sonia Pierre, une femme exceptionnelle
Ex-prof de philo, auteur, conférencier, chroniqueur. Dernière parution : « Je suis Solognot mais je me soigne » éditions Héliopoles, 2025

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération