Découvrez le sommaire de notre numéro de novembre
La liberté : si Paul Éluard a écrit son nom sur ses cahiers d’écolier, nous disons qu’il faut l’aimer ou nous quitter ! Présentant notre dossier, Elisabeth Lévy voit dans l’assassinat de Samuel Paty un ultime signal d’alarme. Il est urgent et encore temps de contrer la progression islamiste dans le cadre de l’Etat de droit. Sinon, on risque de faire face à ce « spectre de la guerre civile qui hante les esprits. » Pour Alain Finkielkraut, se confiant à notre directrice de la rédaction, cet événement révèle crûment ce que trop d’observateurs persistent à ne pas voir : la continuité entre l’islamisme ordinaire et l’ultraviolence. Et l’Académicien de nous rappeler que « les territoires perdus de la République sont autant de territoires conquis par la haine de la France. »
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Nous subissons actuellement une double peine: au terrorisme s’ajoute le retour du confinement. Dans son édito, notre directrice de la rédaction, tout en saluant le dévouement des soignants, se révolte contre des mesures sanitaires conçues principalement en fonction des effets de la pandémie sur le secteur médical, sans égards pour d’autres secteurs durement éprouvés par la crise. Si l’efficacité et la justification scientifique de ces mesures sont sujettes à caution, le médecin Lydia Pouga souligne qu’elles servent surtout à nous montrer que nos gouvernants agissent.
Quels sont les effets de tout cela sur notre état mental ? Frédéric Ferney interroge la longue histoire d’amour entre les Français et… leur colère. Si celle-ci représente une forme de catharsis, elle provoque quand même des dégâts : « C’est excellent pour la santé, mais mauvais pour le commerce. » La dépression a elle aussi ses bienfaits: Peggy la Science nous révèle qu’un coup de blues n’est souvent que la manière dont l’évolution darwinienne nous invite à ralentir et à cultiver la sagesse.
À l’international, Gil Mihaely décrypte les faits et dires du président turc Erdogan, l’ancien petit caïd qui rêve de devenir un nouveau calife. Quant à moi, j’ai pris un thé (purement virtuel) avec mon compatriote britannique, David Goodhart, dont le bestseller, Les Deux Clans, avait mis en lumière la nouvelle lutte des classes entre les « quelque part » (somewheres) et les « partout » (anywheres). Aujourd’hui, il revient à la charge avec La Tête, la main et le cœur, qui dresse un bilan implacable de nos systèmes d’éducation et de récompenses professionnelles, systèmes qui survalorisent les « têtes » – les surdiplômés des métropoles – aux dépens des ouvriers et des soignants. Pour Bérénice Levet, le nouveau livre de Pascal Bruckner, Un coupable presque parfait, constitue « un grand coup de pied dans la fourmilière » des idéologies diversitaires qui ont pour objet la destruction de notre civilisation, à commencer par l’homme blanc qui l’incarne, et « un énergique appel à nous réveiller. »
À l’heure où les librairies, musées et cinémas ferment leurs portes, celles de Causeur restent résolument ouvertes à la culture. Tandis que Frédéric Ferney dialogue avec le fantôme du génial écrivain new-yorkais, Philip Roth, qui – même mort – a toujours des choses à nous dire sur la littérature, le sexe et l’Amérique, Patrick Mandon interroge un Patrice Leconte, bien vivant, sur ses succès et – plus fascinants encore – ses échecs. Saura-t-on restaurer sans le dénaturer le Grand Palais, ce joyau néobaroque ? se demande Pierre Lamalattie. Il se peut bien que nous trouvions que les temps qui courent ont des relents de cauchemar. Consolons-nous en lisant les nouvelles de Philip K. Dick. Car Jérôme Leroy trouve que cet auteur de sci-fi nous révèle tous les pièges de l’existence, pièges auxquels il est impossible, finalement, d’échapper.