Le média écologiste Reporterre a récemment proposé à ses lecteurs un dossier très complet et très instructif1 dénommé « Sexe et écologie ».
Après avoir affirmé que « le queer, c’est de la biodiversité », la « penseuse féministe et décoloniale » Myriam Bahaffou explique que l’écosexualité consiste à s’adonner à « toute pratique érotique n’ayant pas l’humain au centre ». Myriam conseille de « murmurer des mots doux aux plantes » ou de « caresser un arbre » tout en recourant à la « respiration orgasmique », le but ultime étant de « répandre ses fluides dans la nature ». En cas d’échec, la flagellation végétale est autorisée.
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Inspirés par cette nouvelle façon de prendre son pied, des artistes militant pour une « dimension écologique au sein d’une narration pornographique » ont réalisé un film « écoporn » dans lequel « des personnes se fouettent les fesses avec du houx ». Les fruits et les légumes peuvent également avoir une grande place dans les pratiques sexuelles écologiques, apprend-on dans la rubrique « Sextoys ». L’utilisation de légumes à forme phallique – concombres, aubergines et autres courgettes – peut être combinée à celle de « fruits et légumes moins connus ». Les avocats et les pêches sont, paraît-il, d’excellents stimulateurs clitoridiens. Toutefois, avertit une éco-sexothérapeute, il est nécessaire de laver le fruit ou le légume à chaque utilisation. Par ailleurs, précise-t-elle, « il faut faire attention en cas de pénétration anale, car les fruits et légumes peuvent rester coincés dans le rectum ».
Pour préserver la planète, la spécialiste recommande également l’usage de sextoys en bois, en particulier ceux fabriqués avec du merisier ou du noyer, pour leur faible empreinte écologique. « Une partie du bois vient de scieries locales, la consommation électrique est très faible, aucune matière chimique n’est utilisée, mis à part pour la très fine couche de vernis qui les recouvre, explique le créateur de la marque Idée du désir. Pour ceux qui en prennent soin, ils peuvent durer toute une vie. » Décidément, l’écologie s’introduit partout.


