Tandis que la menace terroriste impose un renforcement de la sécurité autour des marchés de Noël, sous l’autorité de Laurent Nuñez, l’idée d’une union des droites (présentée par ses promoteurs comme le seul moyen d’enrayer l’immigration massive et les dérives islamistes qui l’accompagnent) continue de susciter l’indignation-réflexe d’une majeure partie de la classe politique.
Les paisibles marchés de Noël ont été placés sous surveillance sécuritaire. L’ennemi djihadiste peut, en effet, frapper à tout instant. Le ministre de l’Intérieur est le premier à le savoir. Un 7-octobre semblable à celui lancé par le Hamas contre Israël en 2023 est envisageable en France. Pourtant, Emmanuel Macron regarde ailleurs.
Il s’emploie à préparer l’opinion à une guerre « existentielle » contre la Russie. L’« extrême droite » et le « populisme » sont ses deux autres obsessions. Une grande partie de la classe politique acquiesce aux postures déconcertantes du chef de l’Etat, agréées par le politiquent correct. Interrogée, mardi, par Libération sur l’ouverture proposée par Nicolas Sarkozy vers le RN et sur son refus d’avaliser un front républicain contre Marine Le Pen, Florence Portelli, vice-présidente des LR, s’est dite « effarée » d’un tel rapprochement : pour elle, il y aurait au sein du RN « des gens qui sont contre tout ce qui est créatif, contre l’art contemporain, contre une bonne partie de ce que fait le cinéma ». Les platitudes de cette Marie-Chantal illustrent la vacuité de la pensée de luxe, exhibée par la droite mondaine et ses précieuses ridicules. Rien n’est pire, pour ces gens-là, que de se mélanger à la plèbe et de partager son bon sens. En réalité, ce monde éthéré doit être tenu pour responsable de l’état de violence permanente que subit désormais la France. Le conformisme du personnel politique, identifiable à la lâcheté interdisant de désigner ceux qui, de l’intérieur, assaillent le pays et aux faux procès intentés à ceux qui s’inquiètent des déroutes françaises, est une aubaine pour l’islam conquérant, obsédé par son désir d’humilier l’Occident en déclin.
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La tuerie antijuive perpétrée à Sydney (Australie), samedi, par deux membres se réclamant de Daesh qui ont pris pour cible une foule fêtant Hanouka à Bondi Beach, est le produit d’une complaisance irréfléchie avec la cause palestinienne. L’Australie, comme la France, ont cru moralement bien faire en reconnaissant l’Etat de Palestine et en se désolidarisant de la résistance israélienne. Ce faisant, les gouvernements ont libéré l’expression des ressentiments judéophobes portés par une partie de la nouvelle population musulmane issue de l’immigration. Si les Juifs ne sont plus en sécurité en Australie ni en France, ce n’est pas à cause de la Russie ni d’une extrême droite fantasmée. Les responsables sont ceux qui, par un humanisme déclamé et un cosmopolitisme de salon, passent leur temps à grimer en xénophobes et en racistes ceux qui ne se lassent pas d’alerter sur les risques d’une immigration de masse ouverte à l’islam colonisateur, en conflit millénaire avec les juifs et l’Europe chrétienne. Ce mercredi matin, sur RTL, Dominique de Villepin n’a rien vu de sa propre contradiction consistant à appeler au « rassemblement » autour de sa « France humaniste », tout en excluant les « populistes » du RN, c’est-à-dire le premier mouvement national, porté par les sondages. Ces élites à bonne figure, qui déplorent la montée du nouvel antisémitisme, sont des dangers pour les Français, juifs ou pas. Elles le sont au même titre que l’extrême gauche.
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