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Guillaume Meurice ricane de nous voir crever

Voir les Français mourir à petit feu l'amuse...


Guillaume Meurice ricane de nous voir crever
Guillaume Meurice Image: capture d'écran YouTube.

Guillaume Meurice de France Inter estime que les réacs paniqués par le “grand remplacement” ont déjà perdu. Aussi, dans le dernier Siné Mensuel, il les invite à poser leur seum délicatement sur le sol[1].


Pour préparer ses chroniques, Guillaume Meurice ne se casse pas la tête. Micro à la main, il interroge des Français dans la rue à propos de tel ou tel sujet, retient les réponses les plus nulles en les faisant passer pour représentatives d’un supposé esprit franchouillard bien crasseux de droite, puis les commente d’une phrase assassine faisant pouffer en studio ses camarades qui pensent assurément comme lui que « c’est plus facile de taper sur la droite car le raisonnement des gens de droite est quand même souvent plus con. » [2]

Quand Guillaume Meurice « interroge » l’humour

Guillaume Meurice ne fait pas seulement, croit-il, de l’humour. Il le scrute. Il l’interroge. Il se penche dessus. Il disserte sur… Après ça, il déclare doctement au Monde : « L’humour, c’est un peu comme la sociologie, une fois que tu t’y intéresses, c’est difficile de ne pas être de gauche. » Ceci explique qu’il en fasse si peu ; ou alors, comme c’est le cas ici, involontairement. Meurice, en bon prêtre moderne, ne fait pas de l’humour : il sermonne et enseigne les nouvelles et molles vertus tirées de son missel progressiste. L’humour, dit-on, est la politesse du désespoir ; il y a toujours une tragédie cachée derrière l’humour le plus drôle, celui des juifs des camps et des ghettos, celui des Russes ou des Tchèques sous la dictature stalinienne, des soldats dans les tranchées, celui de tous les perdants de toutes les guerres, réelles ou symboliques, ces désastres de l’histoire d’où seules « montaient toute dignité, toute drôlerie, toute plaisanterie, toute caricature et toute comédie » (Muray). Guillaume Meurice, comique officiel du progressisme, ne fait aucunement de l’humour ; il ricane en crachant sur les Français dont il souhaite la prompte disparition.

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Nous autres parasites…

Lorsqu’il n’expectore pas à la radio, M. Meurice écrit des tribunes dans la revue Siné mensuel. Il y a quelques mois il y admonestait les restaurateurs et les petits commerçants auxquels il reprochait d’avoir accepté les aides de l’État au moment du confinement et d’être devenus des “parasites”. Il est assez surprenant de voir un écornifleur professionnel injurier des personnes qui s’échinent toute l’année derrière leur étal ou devant leurs fourneaux en les traitant du seul mot qui le définit idéalement lui-même. 

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Dans le dernier numéro de la même revue, Guillaume Meurice s’adresse directement aux réacs, aux conservateurs, aux fachos, en un mot à tous ceux qui ne pensent pas comme lui : « Vous perdez votre temps. […] Vous avez déjà perdu. Personne ne démélangera les cultures. […] Personne ne cessera […] de se métisser. Vous vous épuisez pour rien. » On pense alors à la sentence que Romain Goupil a lancée un jour à Éric Zemmour : « Tu auras beau faire, tu auras beau dire, on a gagné. La France, c’est fini » [3] ; et, au fond, on sent bien qu’ils ont raison : ils ont gagné. C’est pour cela qu’ils ricanent comme ricane l’anthropophage devant le corps de son ennemi en train de bouillir dans la marmite. Ils ricanent de nous voir crever à petit feu.

Doxa immigrationniste, “inclusive”, diversitaire et identitaire

Le déracinement, l’enlaidissement de nos villes et la folklorisation de nos campagnes, le dépeçage des cultures populaires, l’organisation technique de la vie, la propagande progressiste soixante-huitarde et post-soixante-huitarde ont progressivement façonné l’homme sans qualités, l’homme atomisé, dissous dans la masse. Cet homme-là ne parvient plus à concevoir un monde sans les mille divertissements qui le tiennent éloigné de lui, de sa vie la plus intime et la plus riche. Il écoute France Inter ou regarde la télévision publique, hauts lieux de l’endoctrinement, et se laisse imprégner par la doxa immigrationniste, “inclusive”, diversitaire et identitaire. Les derniers qui restent à l’écart de la propagande officielle ne résistent le plus souvent que par inertie, ignorants des bouleversements qui se mettent en place. S’ils redoutent la construction d’une nouvelle mosquée dans leur ville, ils ignorent en revanche qu’ils sont donc, pour les tenants du nouvel ordre moral, des salauds, des réacs, des « islamophobes ». Ils ne savent rien de la « masculinité toxique », de la « créolisation » de la France, de la « dysphorie de genre », ou des mouvements antispécistes et végans. Tandis que l’inépuisable cul-béni progressiste Guillaume Meurice défend la “cause animale” et se vante d’être végétarien, ils bouffent de tout avec une appétence particulière pour nos amies les bêtes. Ils ne le font pas seulement pour accompagner d’excellents vins bourguignons mais à cause d’un atavisme ancestral qui a fait d’eux ce qu’ils sont, des hommes taillés pour la lutte. La seule cause qu’ils défendent est celle qui permet à leur boucher de continuer de les fournir en andouillettes et en têtes de veau. Omnivores d’obédience carnassière, ils ne risquent pas l’anémie pernicieuse dont souffrent visiblement nombre de végétariens et autres végans cachectiques dont le cousinage intellectuel avec l’endive devient de plus en plus patent. 

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Cette autre vérité dont France Inter se fout

Ces Français-là, dont Guillaume Meurice se moque quotidiennement en ricanant salement et en postillonnant des bouts de quinoa sur sa copie, n’écoutent pas ses chroniques et ne lisent pas ses papiers. Ils se contrefichent de ses leçons de morale. Ils ne se mettent à genou, comme les Hongrois, que « devant Dieu, leur patrie et les femmes qu’ils aiment ». Ils se racontent des blagues malséantes, mangent gras et ne rechignent pas à lever le coude. Le soir, les plus anciens relisent les chroniques de Vialatte. Meurice peut leur cracher dessus tant qu’il voudra : ils ignorent son existence comme ils ignorent l’existence de Dicopomorpha echmepterygis qui est, selon les entomologistes, le plus petit insecte du monde. En revanche, ils savent tout du varan komodiensis dont Vialatte leur a appris qu’il remonte à la plus haute Antiquité, qu’il a la tête plate, la langue fourchue et des yeux « un peu inexpressifs », qu’il pèse « dans les cinq cents kilos », qu’il ne faut pas le confondre avec le varan à coup rugueux, le varan à queue courte ou le varan à deux bandes, et qu’il est, « en gros », l’ancêtre de l’homme [4]. Bref, ils se préoccupent de l’essentiel et se passent très bien du superflu. Cela ne durera malheureusement pas. Les colonnes infernales du progressisme – l’école idéologisée et les médias de masse en tête – brûlent tout sur leur passage. Et lorsque Zemmour fait remarquer à Goupil qu’à la fin c’est l’islam qui va « tirer les marrons du feu », l’ancien braillard des AG soixante-huitardes lui répond sarcastiquement : « C’est vrai, mais on s’en fout. » 

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[1] Le terme seum vient étymologiquement du mot arabe « sèmm » qui signifie « venin ». Autrement dit, quand on a « le seum », « on a la rage »

[2] Interview donnée au Petit Bulletin de Grenoble le 24 janvier 2017.

[3] Éric Zemmour. La France n’a pas dit son dernier mot.

[4] Alexandre Vialatte. Éloge du homard et autres insectes utiles.



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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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