La privatisation de la Française des jeux ne va pas traîner. « Chaque jour est une chance », dit la réclame. Pas pour les Français qui vont céder au privé le numéro quatre mondial du secteur.
Si la privatisation d’Aéroports de Paris alimente les plus vifs débats, c’est celle de la Française des jeux (FDJ) qui interviendra en premier. Il n’y a pas de hasard : Stéphane Pallez, l’actuelle énarque patronne de la société, a déjà mené les privatisations d’Air France, de Thomson ou du Gan. Bruno Le Maire a confirmé début septembre à la radio que l’opération est prévue « sans doute d’ici la fin du mois de novembre ».
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La dernière publicité de la FDJ vaut le déplacement : quarante-cinq secondes d’autopromotion destinées à nous vanter le caractère vertueux de la « marque ». Le spot revient sur les origines de la Française des jeux en montrant deux gueules cassées de la Grande Guerre qui discutent. « Alors, ce serait quoi ton idée ? » demande l’un. « Comme une grande loterie », répond l’autre. « Oui, au départ, FDJ, c’est pour aider les gueules cassées », abonde