La militante lesbienne publie un livre sans style, sans réflexion théorique et tout en slogans. Seules ses contradictions personnelles et de rares traits d’humour lui confèrent une dimension humaine
Le Génie lesbien, d’Alice Coffin, paraît le 30 septembre chez Grasset et fait déjà couler beaucoup d’encre. Cette activiste du lesbianisme, journaliste et élue EELV du 12e arrondissement, qui a obtenu la mise au ban de Christophe Girard pour cause de soi-disant complicité avec Gabriel Matzneff est déjà connue du grand public pour ses fracassantes déclarations misandres. Mais de quoi retourne ce fameux « génie lesbien » ?
Tout d’abord c’est très pénible à lire, brouillon, indigeste. Sans style, sauf peut-être dans la litanie, interminable, de ses héroïnes activistes lesbiennes, Ellen DeGeneres, Andrea Dworkin, symbole du féminisme radical, et Angela Davis, qui commit cependant le péché capital de ne pas dévoiler son homosexualité.
Est-ce un manifeste ? Non. Coffin ne théorise rien, elle se contente de recenser les actions de ses consœurs en faisant une vague propagande lesbianiste et exaltée à coups de slogans accrocheurs : « Être lesbienne est une fête. » C’est Hemingway chez les situationnistes.
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De ce salmigondis mi-agit-prop, mi-confession d’une enfant de ce triste siècle, on ne retient en effet que des slogans. On sort de la lecture