En affirmant que les migrants demeurent « un problème dans le paysage urbain », le chancelier allemand Friedrich Merz provoque un tollé.
Je ne croyais pas prononcer cette phrase un jour mais oui quelle chance d’être Allemand ! Je ne dis pas ça par goût immodéré des saucisses, des BMW ou des marécages philosophiques, mais parce que le chancelier Merz manifeste une liberté de pensée et de parole inconnue chez nos dirigeants.
Le 14 octobre, interrogé sur les migrants, il parle d’un problème non résolu dans le paysage urbain. Derrière cette traduction littérale donnée par la presse française, il vise à l’évidence la délinquance et l’insécurité de rue. Une semaine plus tard, alors qu’on lui demande de s’expliquer, il met les pieds dans le plat: « Demandez à vos filles, elles vous diront qui leur cause des problèmes le soir ». Tollé, les belles âmes manifestent devant le siège de la CDU, hurlent à l’afdisation des esprits, la gauche du parti se bouche le nez. Merz précise qu’il parlait seulement des migrants délinquants en situation irrégulière. De toute façon les Allemands l’ont compris. 64% l’approuvent.
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Pourquoi suis-je jalouse ? Si Sébastien Lecornu prononçait cette phrase, il serait immédiatement traîné devant les tribunaux. Nos dirigeants et nos élus rivalisent dans la soumission au politiquement correct et dans le déni. Pas seulement par peur du bad buzz ou par envie d’être félicité par Le Monde, mais parce qu’une grande partie de nos élites pense vraiment que s’inquiéter de l’immigration ou la refuser est un signe d’étroitesse d’esprit voire de racisme.
Donc, contrairement à Merz, nos gouvernants ne voient toujours pas ce qu’ils voient :
- Que l’islamisme qui a tué en janvier et en novembre 2015 se déploie encore sur tout le territoire depuis 10 ans ;
- Que les émeutes de 2005, dont on célèbre les 20 ans, n’ont pas été engendrées par la relégation sociale mais par le séparatisme ethnico-religieux. Ils expliquent d’ailleurs encore que le problème ce sont les subventions trop modestes dans les banlieues ;
- Que l’antisémitisme et la délinquance sont très largement nourris par l’immigration et par une partie de sa descendance ;
- Que la majorité des agressions sexuelles de voie publique sont commises par des jeunes hommes venus de cultures qui enferment, bâchent ou voilent les femmes et qui considèrent donc qu’une femme libre est à prendre. Non, nos belles âmes préfèrent parler du « patriarcat ».
Alors oui, que toutes ces grandes consciences demandent à leurs filles de quoi et de qui elles ont peur le soir. Mais, beaucoup sont tellement aveuglées par leurs bons sentiments et leurs ambitions politiques qu’elles n’entendent déjà pas leurs électeurs. Je ne suis pas sûre qu’elles écoutent leurs enfants.
Cette chronique a été diffusée sur Sud Radio
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