Le Premier ministre israélien Netanyahou se dit certain de pouvoir libérer les otages et désarmer les terroristes du Hamas, que ce soit grâce au plan de Donald Trump ou par la force.
La politique produit des grands et des petits hommes. Les grands hommes sont ceux qui affrontent, seuls le plus souvent, le mur du conformisme afin d’atteindre leurs objectifs. Les petits sont ceux qui tergiversent, se trompent d’adversaires, pactisent avec la meute. Le plastronnant Emmanuel Macron est de cette seconde race. Voici un président qui flatte l’opinion anti-israélienne en joignant sa voix à ceux qui accablent Benyamin Netanyahou, et qui accuse Vladimir Poutine de « confrontations permanentes » contre l’Europe. Le chef de l’État voit beaucoup de complots russes ; y compris dans des « pétroliers fantômes » contre qui il a exigé des « politiques d’entrave ». C’est ainsi que la Marine a arraisonné la semaine dernière, dans les eaux internationales au large de Saint-Nazaire, un navire soupçonné d’être pro-russe et d’être la plate-forme de drones envoyés dernièrement survoler le Danemark.
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Vérifications faites, l’équipage était chinois et aucun appareil n’a été trouvé. Le bateau a repris sa route jeudi soir après une garde à vue de son capitaine. Ce flop a été aimablement passé sous silence par les médias. Le fiasco est venu rappeler néanmoins le jeu trouble que Macron entretient avec les peurs collectives, en alimentant cette fois un possible conflit avec une puissance nucléaire. Aurait-il le dessein de constituer autour de lui, avec une guerre contre la Russie, une solidarité nationale qui part en lambeaux (16% de satisfaits dans le dernier baromètre du Figaro Magazine !) ? La question mérite en tout cas d’être posée, tant le personnage est sans limite. Sébastien Lecornu a au moins l’honnêteté de se présenter comme « le Premier ministre le plus faible de la République ».
Parallèlement à ces manœuvres médiocres, qui rendent par capillarité le spectacle politique français affligeant d’amateurisme[1], des grands hommes sont en train d’écrire l’histoire.
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Donald Trump et le Premier ministre israélien, tous deux conspués par l’unanimisme médiatique, sont de ceux-ci. Le choix de Netanyahou d’éradiquer coûte que coûte le Hamas islamiste, au prix d’une guerre cruelle lancée à Gaza après le 7-Octobre 2023, semble avoir atteint son but : sous la pression conjointe du président américain, le mouvement terroriste s’est dit prêt à accepter les conditions de sa reddition, en acceptant notamment de libérer les 48 derniers otages, dont beaucoup sont morts. Dix-sept pays arabes, dont le Qatar qui abrite la branche politique du Hamas, sont prêts à consolider une paix avec Israël. Si «Bibi» avait obtempéré aux coups de menton de Macron en cessant le feu prématurément, le Hamas n’aurait vraisemblablement pas eu à rendre les armes. Certes, rien n’est encore, ce lundi matin, totalement acquis de la part d’un mouvement islamiste apocalyptique. Mais une dynamique de paix est enclenchée. MM. Trump et Netanyahou, les deux pires parias occidentaux (après Poutine) aux yeux des esprits capitulards, sont en train de clore la politique du « soft power » qui jusqu’alors était la norme convenue. Tous deux ne manquent pas de défauts, c’est entendu. Mais les petits hommes, eux, n’ont aucune qualité.
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[1] Les LR devaient dire, ce lundi à midi, s’ils se maintiendraient dans le nouveau gouvernement macronien… dont le Premier ministre vient de démissionner.
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