Le billet du vaurien
Oui, j’ai eu honte d’avoir travaillé pendant trente-cinq ans dans un journal, Le Monde en l’occurrence, qui consacrait deux pages pour présenter Pierre-Guillaume de Roux comme un éditeur infréquentable, lui qui se souciait si peu de politique et qui n’avait qu’une passion : la littérature. Eussé-je été encore dans cette gazette convertie à l’ordre moral que j’aurais aussitôt démissionné. Dieu merci, sentant le vent tourner, je l’avais déjà fait dix ans auparavant pour travailler avec Frédéric Pajak pour L’Imbécile, puis avec Elisabeth Lévy pour Causeur où j’avais retrouvé quelques esprits libres qui étaient édités par Pierre-Guillaume de Roux. Enfin, un peu d’oxygène !
Le découvreur de Linda Lê
Il y a si longtemps que je te connaissais, Pierre-Guillaume. Tu avais été le premier éditeur à t’intéresser à Linda Lê, la jeune Vietnamienne qui partageait ma vie. Tu avais pris le risque de publier ses trois premiers livres : Un si tendre vampire, Fuir et Solo. Gabriel Matzneff qui était, si je ne me trompe pas, ton parrain, avait salué ton initiative en écrivant dans Le Figaro Magazine un article retentissant : A