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L’obsédée, c’est elle!

Elle a été baptisée « Madame Sexe » par "Marie Claire"...


L’obsédée, c’est elle!
D.R

Petit curriculum vitae de celle qui reprendra la case convoitée de 17h de France Inter à la rentrée.


Les auditeurs de France Inter qui se désolaient du départ de Charline Vanhoenacker peuvent se consoler. La tranche quotidienne de 17 à 18 heures, occupée jusqu’ici par la prétendue humoriste, vient d’être attribuée à un trinôme composé de la journaliste Marie Misset, la comique Marine Baousson et surtout la chroniqueuse du sexe Maïa Mazaurette. Quelles sont les qualifications de cette dernière, « sexperte » autoproclamée ? Elle ne détient pas de diplôme en sexologie, mais semble douée d’une capacité illimitée à déblatérer des banalités plus ou moins branchées sur le sexe dans des médias résolument de gauche – comme Le Monde, depuis 2015, et l’émission « Quotidien », depuis 2020. Elle a été baptisée « Madame Sexe » par Marie-Claire, mais n’est pas tenancière de maison close – rien d’aussi concret ! Peintre à ses heures, ses tableaux sont franchement plus réussis et érotiques que ses autres interventions.

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Elle se prétend féministe n’aimant pas le look « girly », mais c’est précisément l’image qu’elle cultive. Sa carrière est un numéro de funambule entre, d’un côté, la promotion opportuniste des lubies de la théorie du genre américaine et, de l’autre, la production de conseils sur le sexe à prodiguer à son public qui reste, comme elle, majoritairement hétérosexuel. Elle incarne le dilemme des bobos : comment être branché, à l’avant-garde de la révolution du genre, sans être gay, lesbienne ou trans ? Son fonds de commerce réside dans sa prétention à avoir trouvé la réponse. Elle confie aux Inrocks en 2020 : « Je suis hétéro sans avoir une sexualité hétéro. Je m’en suis éloignée parce que je m’ennuyais. » Comme on réduit trop souvent le coït à « la pénétration du pénis dans le vagin », il faut pratiquer d’autres actes sexuels. Quelle découverte ! Son discours est un mélange de slogans à la mode caricaturant les hommes et de banalités lénifiantes sur le besoin de douceur ou l’utilité des sextoys (on croirait presque qu’elle est sponsorisée). Son livre, Sortir du trou, est une logorrhée ressassant l’idée que les hommes ne voient dans les femmes que des trous à pénétrer. La vraie vacuité ici est celle des idées.

Été 2023 – Causeur #114

Article extrait du Magazine Causeur




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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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