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Causeur : l’amour après Weinstein

Notre numéro d’été est sorti !


Causeur : l’amour après Weinstein
Notre numéro d'été est sorti.

L’amour, un sujet d’été s’il en est ! Mais qu’en est-il après… Weinstein ? Sexe, porno et relations hommes-femmes, Causeur fait le point, entre autres réjouissances. Prenez-le bien en main !


Voilà l’été ! Les cigales bruissent au fin fond de la nuit, pastis, diabolo-menthe ou camparis font tourner les têtes et votre magazine préféré revient vous parler d’un sujet chaud bouillant. L’amour après Weinstein, telle est la question explosive que nous soulevons en ces temps de malaise dans la libido. A l’ère de #metoo et #balancetonporc, « nous vivons sous le double régime de la plainte et de la colère. Le camp #metoo détient l’arme absolue, la parole victimaire sacralisée – qu’il est donc proprement sacrilège de mettre en doute », avance Elisabeth Lévy. Du coup, notre pauvre mâle hétérosexuel blanc, déjà descendu de son piédestal depuis belle lurette, se voit accusé de tous les maux.


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Bouc émissaire commode, parfait salaud, coupable présumé, ce mâle alpha imaginaire traduit les tabous d’une société égalitaire mal à l’aise avec l’obscur objet du désir. Ô combien complexe, la relation entre les sexes fait que « la sexualité est une affaire dangereuse : pas parce que tous les hommes sont des violeurs en puissance, parce qu’elle met en jeu des pulsions que nous ne savons pas bien contrôler et dévoile nos ressorts intimes, ce qui fait qu’une féministe acharnée peut jouir d’être un objet sexuel », note notre chère directrice.

Quand le sexe est à bas, le porno tire vers le haut

Interrogé dans nos colonnes, le psychanalyste Jean-Pierre Winter remarque que plus notre société soi-disant patriarcale se veut égalitaire, plus la consommation de porno s’intensifie. Encore plus troublant, la contractualisation croissante du rapport sexuel (dis-moi noir sur blanc ce que tu me feras, si tu veux éviter de passer l’hiver à l’ombre…) nous fait dériver vers un monde masochiste. Quand, PMA aidant, nous ne régressons pas carrément dans l’univers infantile où la jouissance est séparée de toute procréation. Eh oui, pour éprouver du désir, il faut être (au moins) deux et accepter la dissymétrie des sexes !

A croire que la révolution sexuelle n’a jamais eu lieu. C’est la thèse de Peggy Sastre : après le catholicisme et le marxisme, le néoféminisme a décidé de brider les braguettes. Résultat : les jeunes ont de moins en moins de rapports sexuels et certains coureurs ont décidé de se la mettre sous l’oreille pour éviter des représailles au tribunal.

Vu cette débandade, on peut légitimement s’inquiéter pour l’avenir des libertins. Ça tombe bien, notre reporter de choc Paulina Dalmayer a enquêté dans ce milieu fermé aux rituels ultra-codifiés. Malgré quelques brebis galeuses cachées dans le lot, les femmes qui signent des contrats de soumission n’ont pas attendu #balancetonporc pour chasser les comportements abusifs et préserver leur statut privilégié. Quant au porno, que j’ai eu la lourde tâche d’infiltrer, il n’échappe pas aux tiraillements moraux. Paupérisé par la concurrence des sites de vidéos gratuits, le X est aujourd’hui accusé de pousser ses actrices à des pratiques de plus en plus extrêmes. Chez les professionnels du secteur, la question fait débat. J’ai donc mené ma petite enquête.

Zélensky, Algérie, John Le Carré et poulet rôti à satiété !

Là où Cyril Bennasar aperçoit des hordes d’amazones pousse-au-crime déchiqueter leurs amants volages, la féministe historique Anne Zélensky reconnaît dans #metoo le prolongement de la révolution sexuelle à laquelle elle prit part au côté de Beauvoir. Malgré tous les excès du mouvement, la fondatrice de la Ligue du droit des femmes désire cette révolution culturelle qui ne se fera pas sans les hommes. Un entretien à ne pas balancer !

Passons aux actualités. Jonathan Siksou et Sami Biasoni s’inquiètent pour notre patrimoine. Le premier a interrogé le rédacteur en chef de La Tribune de l’art Didier Rykner qui se fait lanceur d’alerte : avec la nouvelle loi Elan, le quartier parisien du Marais aurait pu être rasé ! Quant au second, il décrit par le menu le travail de sape que mène Anne Hidalgo contre les grandes places parisiennes, devenues des lieux « inclusifs » où la laideur le dispute au banal. Cap sur l’étranger. Luc Rosenzweig analyse les tiraillements de l’Union européenne face à la crise des migrants. Alors que les droits des peuples ont dû se taire pendant trop longtemps, le groupe de Visegrad et l’Italie marquent des points aux dépens de l’ « eurofervent » Macron. C’est justement au chevet d’une des plaques tournantes de l’émigration que se penche Erwan Seznec : l’Algérie. De plus en plus dépendante du pétrole, Alger achète la paix sociale à grands frais mais ne pourra éternellement compter sur l’économie de rente. Malgré ses atouts, désespérément inexploités, le pays s’achemine vers un scénario-catastrophe à la vénézuélienne. Le récit ubuesque de la construction d’une autoroute par les Japonais vaut d’ailleurs son pesant de loukoum.


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De John le Carré à Hervé Vilard, nos pages culture brillent une nouvelle fois par leur éclectisme. Emmanuel Tresmontant a même mis les petits plats dans les grands pour vos dégoter trois bonnes adresses où se sustenter à moindres frais pour une cuisine sans chichis. Pizza, couscous et poulet rôti à satiété. Bon appétit !

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est journaliste.

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