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Assa Traoré lance un appel contre la France dans le magazine « Jeune Afrique »

La militante diffame un pays tout entier!


Assa Traoré lance un appel contre la France dans le magazine « Jeune Afrique »
© ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 00973145_000007

La justice française aurait pu classer sans suite depuis longtemps l’affaire de son frère Adama, mort d’essoufflement en tentant d’échapper aux gendarmes. La militante accentue sa rhétorique violente pour exciter ses partisans, et leur ressentiment contre la France.


Jeune Afrique se présente comme le premier groupe de presse du continent africain. Il diffuserait à plus de 40 000 exemplaires en France et à l’international, et publie dans 80 pays. Jeune Afrique offre également à ses lecteurs une édition numérique, présentée comme le premier site d’information panafricaine en ligne. Ce titre, édité à Paris, a été créé en 1960 à Tunis. Il est depuis longtemps reconnu comme une référence en matière d’information pour l’Afrique. Ainsi, une diffusion sur Jeune Afrique c’est la certitude de toucher un large public, dans toute l’Afrique, y compris le Maghreb, sans compter les reprises partout dans le monde. 

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Assa Traoré, une figure incontournable?

Madame Traoré, figure désormais incontournable de « l’antiracisme » et de la lutte contre « les violences policières », dirige un comité, créé au départ pour demander la vérité sur les circonstances du décès de son frère Adama lors d’une interpellation par les gendarmes en 2016. Mais très vite elle a poussé de plus en plus loin la critique et appelé à l’action contre un racisme et des « violences policières » qualifiés de « systémiques », composant une figure de passionaria qui fascine jusqu’aux bien-pensants américains, le Time lui ayant récemment offert la consécration, la propulsant au rang de référence morale et mondiale de la lutte pour le Bien et la défense des opprimés.

Donc ce qui devait arriver arriva. Une interview dans Jeune Afrique va la faire basculer. À force de se prendre pour Angela Davis (dont elle adopte d’ailleurs soigneusement le look), d’être encensée, adulée, citée en exemple, Madame Traoré a perdu le sens des réalités et se prend pour la protectrice de tous les opprimés de France. Du haut de son empyrée elle délivre un message au monde entier, que dis-je un message, un appel, et même un appel au secours:

 « Aujourd’hui nous vivons les conséquences de l’esclavagisme et du colonialisme… il faut que le monde entier le sache… toute la population issue de l’immigration n’est même pas considérée comme pouvant participer à la construction de cette France… ils ne peuvent même pas participer à la construction de leur propre vie puisqu’ils ont un droit de mort… ils ont un droit de vie sur nos vies »

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« Oui nous sommes en danger… les personnes issues de l’immigration sont en danger… les personnes meurent sous les coups de cette police… j’ai peur pour mes enfants… ils ont eu un droit de mort sur la vie d’Adama Traore… ils ont décidé que mon frère allait mourir ce jour-là. »

La haine de la France

Rappelons ici qu’Adama Traoré serait mort d’essoufflement, selon les déclarations des gendarmes qui tentaient de l’interpeller.

Pénalement, nous pourrions bien être ici en face d’une véritable incitation à la haine. Comment ne pas haïr un pays qui a droit de vie et de mort sur une partie de sa population?

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Nous sommes aussi devant une dénonciation calomnieuse, pas simplement de la police, mais du pays tout entier. Une telle déclaration sur un médium d’influence internationale constitue une agression délibérée. Madame Traoré ne désigne pas de responsable, mais il y a selon elle un danger mortel immanent qui plane sur les immigrés en France. C’est à proprement parler une diffamation, c’est-à-dire une tentative de détruire la réputation, l’image, voire l’honneur d’un pays. Toute cette déclaration transpire la haine et le mépris pour notre nation. Il ne faut pas laisser semer ainsi aux quatre vents, par une calomnie délibérée, les germes d’une haine anti-française déjà bien trop répandue. Le pays, ses intellectuels et ses institutions seraient inspirés d’enfin réagir.



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