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Islamisme: des fichés S sur les bancs de l’école de votre enfant

Élèves radicalisés dans l’Education Nationale : et qui a dépouillé les parents de précieuses alternatives?


Islamisme: des fichés S sur les bancs de l’école de votre enfant
Le ministre de l'Education Gabriel Attal, Paris, 14 octobre 2023 © JEANNE ACCORSINI/SIPA

La liberté éducative des parents étant restreinte, depuis 2021, vous ne pouvez plus soustraire vos enfants à ces camarades de classe dangereux. Une tribune libre de Laurence Trochu, la présidente du Mouvement Conservateur.


Le sujet de l’éducation est décidément le fil rouge du présent quinquennat. Voici que désormais, après la terrible attaque d’Arras qui a mis fin aux jours de Dominique Bernard, professeur apprécié qui jamais n’aurait mérité un tel crime, les alertes se multiplient dans les écoles, au point de plonger, en de nombreux endroits, des enfants dans l’anxiété, au péril de leur équilibre psychologique et mental. C’est la révélation d’une nouvelle faille dans l’Éducation nationale, qui n’avait certes pas besoin de cet avatar de plus : nous découvrons qu’il y a au sein même des établissements publics, des adolescents islamistes en puissance qui peuvent, sur un coup de tête, se livrer aux pires exactions. Gérald Darmanin a évoqué, sur BFMTV, « plus de 1 000 mineurs avec des fiches actives pour islamisme ». Terrible découverte, qui met bien des parents dans l’angoisse. 

Responsabilités

Comment lutter contre la violence, et contre le terrorisme islamique ? Lors des émeutes de l’été dernier, Emmanuel Macron en appelait à la responsabilité éducative des parents. Ce n’est pas le Mouvement conservateur qui dira le contraire. Mais venant d’Emmanuel Macron, la belle affaire ! Il ne peut s’en prendre qu’à… lui-même. Car c’est bien le président de la République qui, en 2021, supprimait d’un trait de plume la liberté éducative des parents.

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Souvenons-nous : pour enrayer l’islamisation dès l’enfance, une loi contre le « séparatisme », renommée selon la novlangue orwellienne de rigueur « loi confortant la laïcité et les principes républicains », a marqué une étape de plus dans la longue marche d’uniformisation de l’éducation en France. Sous l’apparence d’un objectif louable, il s’agissait de mettre fin à l’instruction en famille (IEF) pour faire de l’enseignement un quasi-monopole étatique. Avec les insuffisances que l’on sait : classement PISA en chute libre, idéologie égalitaire et multiculturaliste, méthodes pédagogistes ringardes. 

Laurence Trochu © D.R.

La dramatique actualité de ces derniers jours ajoute un inacceptable parfum de rancœur, elle attise la colère légitime des parents qui se méfiaient des prétentions du léviathan éducatif. Si personne n’a encore prouvé l’existence d’islamistes dans les familles ayant recours à l’instruction en Famille, leur présence est en tout cas avérée au sein même de nos écoles publiques où sont pourtant dispensés des cours d’empathie et de vivre-ensemble. C’est bien le cas de Mohammed Mogouchkov, le terroriste de l’attentat islamiste d’Arras; c’était le cas de Mohammed Merah et d’Adel Kermiche, le meurtrier du Père Hamel. 

Impossible d’échapper à l’Éducation nationale désormais…

Jusqu’en 2021, et depuis plus d’un siècle, en France, c’est l’instruction qui était obligatoire. La liberté fondamentale de l’enseignement laissait aux parents le droit de choisir le mode d’instruction qu’ils souhaitaient donner à leurs enfants. L’instruction en famille était soumise à un régime simple de déclaration auprès des autorités compétentes avec contrôle annuel des enfants instruits à la maison. Dans son article 21, la loi de 2021 a restreint la possibilité d’y recourir en imposant un régime d’autorisation, soumis à l’éligibilité de seulement quatre motifs : l’état de santé de l’enfant ou un handicap, la pratique d’activités sportives ou artistiques intensives, l’itinérance ou l’éloignement géographique d’une école, et enfin la situation propre à l’enfant. 

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Dans ce contexte, le Mouvement Conservateur salue la pertinente proposition de loi déposée mardi 17 octobre 2023 par le député Xavier Breton. Elle s’appuie sur les témoignages, nombreux, que nous recevons de ceux qui sont et doivent rester les premiers éducateurs de leurs enfants, à savoir les parents ! Parce que Le Mouvement Conservateur soutient les familles dans leur volonté de s’adapter aux différentes situations de la vie quotidienne pour le bien de leurs enfants, il ne peut que soutenir la démarche de ces parlementaires.

Dans un premier temps, nous espérons que le travail législatif permettra d’obtenir enfin les chiffres sur les autorisations, refus, recours par académie, chiffres qui sont aujourd’hui d’une rare opacité. Car la mise en œuvre des nouveaux critères s’avère plus compliquée qu’il n’y paraît. Ainsi, recourir à l’IEF en raison d’une situation propre à l’enfant exige de déposer la demande entre le 1er mars et le 31 mai précédant la rentrée scolaire, alors même que le besoin peut se révéler plus tard. Et des académies entières refusent systématiquement toutes les demandes. Quand, à l’entrée en sixième, un élève sur deux n’a pas le niveau de fluidité requis en lecture, il est grand temps de mettre fin à cette hypocrisie qui, sous couvert de bonnes intentions, sert surtout à mettre les derniers clous sur le cercueil de la liberté de l’enseignement. Après l’instruction en famille, qui sera la prochaine victime de l’uniformisation de l’éducation ? Les cours par correspondance, les écoles libres, les écoles privées sous contrat ? Comme nos parents en 1984 – année ô combien symbolique – , nous continuerons de nous battre pour la pleine liberté de l’enseignement.



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Laurence Trochu est Présidente du Mouvement Conservateur et porte-parole de la campagne d’Eric Zemmour.

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