La semaine de Causeur revient sur les articles les plus consultés sur le site Causeur.fr durant la semaine écoulée. Notre Directeur adjoint de la rédaction Jeremy Stubbs commente et analyse.


Cette semaine, spécial énergie !

#4

D’abord, deux personnalités de premier plan de la lutte écologique, Cécile Duflot et Nicolas Hulot. Ces deux parangons de la vertu environnementale puisent leurs propres énergies dans une très riche veine… d’hypocrisie.

Bertrand Alliot, porte-parole d’Action écologie, pointe le fait qu’ils dirigent deux des quatre ONG qui ont attaqué l’État en justice pour l’obliger à « réparer le préjudice écologique » provoqué par le non-respect de ses engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’État a jusqu’au 31 décembre 2022 pour économiser l’excédant des 15 millions de tonnes de CO2 rejetés dans l’atmosphère pendant la période 2015 à 2018.

Pourtant, nos deux parangons verts, lorsqu’ils étaient au gouvernement, sont responsables de la fermeture de la centrale de Fessenheim et de la réduction drastique de la part du nucléaire dans la production d’électricité. L’énergie produite sans gaz à effet de serre par les réacteurs de Fessenheim aurait partiellement compensé les 15 millions de tonnes de CO2.

Tartuffe était écolo. Le philosophe allemand Kant a parlé du bois tordu de l’humanité. Duflot et Hulot, ça ne sort pas du lot. 

#3

Ensuite, le premier ministre Jean Castex, qui semble confondre subvention énergétique et électoralisme.

Nos confrères de Transitions et énergies ont analysé la logique de la décision gouvernementale de donner une indemnité de 100 euros aux 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros net par mois. Qu’ils aient une voiture ou non. Pour un coût total de 3,8 millions d’euros.

On peut se demander si c’est vraiment à l’État, piètre gestionnaire et piètre stratège industriel, de réguler à outrance l’énergie à coups de taxes, de chèques, de subventions et de blocages de prix.

La réponse, c’est qu’en période pré-électorale tout est permis, quelle qu’en soit l’absurdité.

#2

Maintenant, une autre forme d’énergie, celle dont a fait preuve Éric Zemmour en s’aventurant, accompagné d’une équipe de tournage, dans une de ces soi-disant « zones de non-France ».

Gabriel Robin a commenté la déambulation énergique du non-candidat, lundi 25 octobre, dans les rues de Drancy, ville typique de Seine Saint-Denis, et ses échanges vigoureux avec une femme voilée, un militant LGBT et un professeur ayant fait de la prison. 

Un vrai quartier populaire devrait être un quartier où se côtoient des catégories sociales différentes, non un espace dominé autant par l’économie du trafic de drogue et par des militants extrémistes de tous bords. 

#1

Finalement, quel est le bilan énergétique des cons ? En termes purement mentaux, leur consommation d’énergie est très modeste, mais en termes des grabuges qu’ils provoquent leur empreinte carbone est gigantesque. 

Jean-Paul Brighelli a mené une enquête approfondie sur la connerie contemporaine. Son point de départ a été la tenue d’un colloque à Marseille sur le thème, « Que faire des cons ? » Pour la séance consacrée à la « Psychologie de la connerie en politique », l’invitée était Najat Vallaud-Belkacem, que l’on peut qualifier d’« experte en la matière. » 

Le vrai problème aujourd’hui réside dans la spécificité du jeune con. Le système éducatif en fabrique en grande quantité. Ils présentent tous les mêmes caractéristiques. Se croyant libres et autonomes comme personne dans l’histoire de l’humanité, ils sont dans une dépendance totale par rapport aux réseaux sociaux, sont persuadés qu’ils ont toujours raison et considèrent que tout ce qu’ont produit les époques qui ont précédé la leur ne vaut rien.

N’en déplaise à Greta Thunberg, la transition énergétique pour ces gaspilleurs des ressources mentales de la planète risque d’être hautement problématique.