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Camélia Jordana: l’esprit FLN mais… en 2020


Camélia Jordana: l’esprit FLN mais… en 2020
La chanteuse Camelia Jordana au défil printemps été 2019 de Louis Vuitton © Jean-Marc HAEDRICH/SIPA Numéro de reportage : 00878376_000040

Le discours anti-police de la chanteuse Camélia Jordana à une heure de grande écoute sur la télévision publique met de l’huile sur le feu des fractures françaises. Jean Messiha (Rassemblement National) s’en indigne dans cette tribune.


Ce samedi soir 23 mai, dans On est Pas Couché, émission mourante d’un Ruquier éculé, une de ces innombrables nobody du monde du spectacle qu’adore l’animateur, vient débiter son inanité. Elle s’appelle Camélia Jordana, « petite-fille d’immigrés algériens » comme la décrit sa biographie Wikipédia, qui rajoute que son grand-père était agent référent du FLN dans le Var. Cela a son importance.

Cette police qui assaillirait les cheveux frisés!

Au cours de la séquence qui lui est consacrée, elle se lance dans une attaque précise contre la police nationale, l’accusant de « massacrer » (oui « massacrer » !)  les Noirs, les Arabes et, plus généralement, les non-Blancs qui vivent dans notre pays. Elle surenchérit, dans ce qui apparait comme une crise de démence, avec la phrase « il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. Aujourd’hui j’ai les cheveux défrisés, quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. Vraiment. Vraiment ».

Laurent Ruquier ne pipe pas mot, ravi qu’il est de voir notre pays trainé dans la fange par une starlette de la diversité. À ses côtés, Philippe Besson, auteur en 2017 d’un ouvrage à la gloire d’Emmanuel Macron (Un personnage de roman) et que ce dernier avait tenté de faire nommer Consul général à Los Angeles avant que le Conseil d’État ne mette le holà à cet acte de népotisme digne de l’ancien monde, apporte à la beurette apeurée par nos « tontons macoutes » une molle contradiction.

J’ai parlé trop vite

Découvrant les propos de cette Camélia lors d’un interview sur Sud-Radio le 24 mai, je la qualifie de « folle ». J’ai eu tort. Il n’y a aucune folie là-dedans. Il s’agit d’une véritable stratégie qui irradie une bonne partie de l’immigration nord-africaine et sub-saharienne dont la colonisation de peuplement, lente mais inexorable, d’un nombre croissant de territoires de la République, s’accommode de moins en moins de la présence, même résiduelle, des représentants de l’État autochtone.

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Mais comment les faire partir ? Comment se débarrasser de ces policiers et gendarmes (sans parler des pompiers… oui même eux !) qui tentent de résister à la conquête humaine, religieuse et culturelle de ces morceaux de France ? Car après tout, cette immigration aux velléités colonisatrices n’a que peu d’armes. Pas assez en tout cas pour s’imposer. La violence? Le terrorisme ? Face à lui, la nation sait encore se dresser. C’est donc par la guerre idéologique qu’il faut chasser la République des innombrables cités et quartiers de non-France qui constellent l’hexagone. Mais avec quelle arme ? L’accusation de « racisme » bien sûr ! L’arme assurément la plus efficace.

Les séparatistes veulent vous faire croire que la France est un pays raciste

Dans un pays légitimement commotionné par le traitement des Juifs dans l’entre-deux guerres et sous l’Occupation, les élites « progressistes » ont progressivement instillé dans l’inconscient collectif national que le Maghrébin et le Sub-saharien sont les nouveaux Juifs persécutés d’un pays congénitalement raciste et xénophobe. La réaction, sur le réseau Twitter du député « progressiste » Aurélien Taché, soutenant ardemment les propos objectivement abjects de Camélia, est à cet égard emblématique. 

Pourtant que dit la réalité sur les immigrés en France ? Aucun statut discriminatoire ne les vise ! Aucun quartier ne leur est assigné ! Aucune union ne leur est proscrite. Aucun signe distinctif ne leur est imposé. Aucun poste ne leur est refusé. Aucun domaine économique ne leur est fermé. La liste est longue et démontre que la France n’a rien d’un pays discriminant ou ostracisant. Bien au contraire. 

Viser la une, ça me fait pas peur

Une discrète politique de discrimination positive est même en place ! Elle permet par exemple, à une serial gaffeuse (l’inénarrable Sibeth Ndiaye), de devenir porte-parole du gouvernement, à peine deux ans et demi après sa naturalisation. Probablement du jamais vu. Citons aussi les Zones D’Éducation Prioritaires (ZEP) qui s’adressent aux jeunes des « quartiers populaires », lisez quartiers majoritairement magrébins et sub-sahariens, et dans lesquels les élèves bénéficient d’un effort pédagogique largement supérieur à celui consacré aux gosses du peuple des origines dans les zones rurales, encore bien de France elles. 

Et que dire de la « politique de la ville » au nom de laquelle l’État déverse depuis des décennies des milliards et des milliards sur les « Zones Urbaines Sensibles » (ZUS), les mêmes que les ZEP ? Et ne parlons même pas de la discrimination positive non institutionnelle, résumée par le slogan désormais célèbre : « pas de vagues ». Des immigrés sans titres de transport non verbalisés par des contrôleurs qui savent que si ça dérape, on leur tombera dessus à bras raccourcis, les accusant de stigmatiser. Cette discrimination positive qui ne dit pas son nom s’applique aussi aux forces de l’ordre, de plus en plus inhibées face à la délinquance immigrée, corsetées mentalement qu’elles sont depuis des années par une idéologie qui transforme systématiquement toute criminalité immigrée en inégalités sociales.

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Bref, la seule discrimination qui existe dans notre pays est entre ceux qui, venus d’ailleurs et vivant en France décident de devenir Français et de réussir par leur travail et leur talent comme tout un chacun, et ceux qui en raison de leur origine se disent victimes d’un pays hostile et s’estiment titulaires d’un droit immanent à passer devant le « Français de souche » sans autre effort que de réclamer bruyamment au nom de leur seule origine. Mais cette réalité est inaudible pour la coalition de ceux qui veulent défranciser la France et ceux qui veulent la coloniser avec la complicité des premiers dans une forme de guerre de libération contre les « Blancs ». Pas en Afrique. En France !

Cette dernière est tout de même un gros morceau à avaler d’un coup. Alors il faut la dépecer morceau par morceau, cité par cité, quartier par quartier, banlieue par banlieue et ainsi de suite.

Des propos qui n’ont rien d’anodin

En accusant les forces de l’ordre de la République de racisme, elles qui comptent un nombre significatif d’immigrés devenus Français de cœur et d’âme, les colonisateurs et leurs collaborateurs comptent sur une opinion publique travaillée au corps par des médias complaisants pour obliger la République à « lâcher l’affaire », à laisser les colons devenir maîtres chez eux. Face à cette stratégie sécessionniste, la macronie a inventé la « reconquête républicaine ». Il y a une qualité qu’il faut reconnaitre à nos élites dirigeantes : celle de la grandiloquence langagière. Choisir des mots forts, les assembler dans l’espoir de nous les faire gober en nous prenant pour des benêts. Disons-le franchement il n’y a aucune reconquête et encore moins républicaine, car nous sommes face à une vraie puissance intérieure qui rassemble des gens animés par une volonté commune de faire prévaloir leurs droits territoriaux, religieux, culturels et économiques, en particulier ceux de l’économie parallèle, protégés qu’ils sont dans leur combat par notre propre droit et nos cours de justice (tribunaux, Conseil d’État et Conseil Constitutionnel). 

La reconquête doit être réelle et la nôtre le sera. Elle commencera par arrêter certaines immigrations qui alimentent le sécessionnisme, renverra tous les clandestins et rapatriera les étrangers devenus indésirables car chômeurs chroniques, délinquants ou radicalisés. Cela ne sera ni facile ni rapide car d’importants changements législatifs seront nécessaires, ainsi que d’importants moyens humains et matériels, le tout dans un contexte qui sera, à n’en point douter, celui d’une opposition antinationale vociférante. Nous triompherons car il en va de la survie de notre nation et de notre concorde.   

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Les paragraphes qui précédent ne nous ont pas éloigné de Camélia et ses dérapages. Bien au contraire. La rhétorique mensongère de cette artiste sur une chaine du service public nous rappelle que nous subissons un assaut qui, pour être sournois, n’en est pas moins violent et menaçant.

A écouter sur Sud Radio, le regard libre d’Elisabeth Lévy



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Economiste et haut fonctionnaire. Président de l’Institut Apollon.

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