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Nul comme un Vert

Le billet satirique de Denis Hatchondo


Nul comme un Vert
Marion Maréchal ("Reconquête"), un militant écologiste radical et Benjamin Duhamel, BFMTV, 22 octobre 2023. Image : Twitter

Deux Verts sortis du Diable Vauvert, interrompent l’émission politique de Marion Maréchal sur BFM. Après les musées, les studios. On suffoque sous le plastique, ce n’est pas le problème à Yannick. Il y a du gaz dans l’air, du plomb dans l’eau, mais où est Rousseau ? Sur une autre planète, les écolos français se défoncent aux idéologies les plus fumeuses. Du wokisme au transhumanisme, qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Verts.


521 days. C’est ce que les deux ostrogoths arboraient sur leur tee-shirt en se vautrant sur la table du débat de “C’est pas tous les jours dimanche” sur BFM, animé par mon neveu Benjamin. Marion Maréchal l’invitée du jour du saigneur, qui avait du mal à développer sans être coupée par une journaliste qui voulait absolument être la blonde de l’étape, a eu la surprise d’être en plus coupée par deux sécateurs du dimanche. D’interminables pages de pub, retour plateau sans que mon neveu Ben, prenne la peine de nous expliquer ce qui se passait. Pour une chaîne info…

521 days before. Si c’est un compte à rebours pour ce qui nous reste à vivre, en réalité ou à crédit, vous je ne sais pas, mais moi je me casse. Je me fais une Jacques Brel sur une ile du Pacifique, où les Marion sont en paréo une fleur d’hibiscus à l’oreille (droite de préférence), où les Benjamin jouent de l’ukulélé après avoir pêché le poisson que l’on s’envoie cru au lait coco citron vert. Nos Verts à nous, c’est pas le style à nous lâcher la grappe. Rivés au bitume, au ridicule, comme la moule faisandée à son rocher, ils font de la géopolitique au Proche-Orient, oups pardon Place de la République. De la cuisine, des bolognaises à balancer sur un Da Vinci, un Monet. Des champions, qui s’ils se perdraient en forêt, ne sauraient pas faire la différence entre un chêne et un platane, un cèpe et une girolle, la décence et l’indécence.

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521 days, so what ? René Dumont, le père de l’écologie contemporaine, doit découper le caveau de famille à la tronçonneuse en contemplant les derniers Verts de la portée, chercher un trèfle à quatre feuilles à genoux entre Nation et République. Lui l’ingénieur agronome, fils de paysans, ne concevait sa mission qu’en étroite collaboration avec les agriculteurs, les chasseurs, les sentinelles de la ruralité aux premières loges pour observer le chamboulement climatique. Avec cet équipage de surdoués, on consomme des tomates de Chine qui poussent hors sol. Pas grave, ces bouffons ne mangent que des graines. Les pêcheurs remontent des filets sans provision, pourquoi se prendre la tête, il y a Sushi-Shop. Heureusement, avec leurs salades, ils se prennent un râteau aux élections. Mesdames messieurs les électeurs, encore un effort pour les renvoyer définitivement à l’entretien des géraniums de leur terrasse. La Nature se trouvera vite de meilleures défenses immunitaires.



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