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«LGBTQI+ pour Gaza»: sadomasos!

Les militants néoféministes sont invités à aller compter les féminicides dans les territoires palestiniens avant d'écrire n'importe quoi


«LGBTQI+ pour Gaza»: sadomasos!
Manifestation propalestinienne, New-York, 24, octobre 2023. D.R.

Si la situation géopolitique n’était pas si grave, cela prêterait à sourire. Le Club de Médiapart vient de relayer une tribune, signée par plus de 70 organisations féministes et LGBTQI+, qui dénonce «le massacre en cours à Gaza», et soutient «la libération de la Palestine».


Même si ce genre de bizarrerie n’est pas tout à fait nouveau, on ne se lasse pas de s’étonner et de s’interroger sur les ressorts de ces tribunes loufoques qui estiment que la libération de la Palestine s’inscrit dans le même agenda militant que la cause féministe.

Parmi nos signataires, on retrouve les différents collectifs locaux de l’association féministe Nous Toutes, créée par Caroline de Haas, mais aussi le Planning familial ou la Pride des banlieues. Et bien d’autres groupuscules aux noms évocateurs tels que : Label Gouine, Mauvais Genre(s), Les Ours à plumes, Vénus s’épilait-elle la chatte, Les mains paillettes association sourd.e.s queer et signant.e.s. Bien sûr, l’ex-actrice, Adèle Haenel, devenue égérie du militantisme LGBT, figure également en bonne place parmi tous ces joyeux militants. Mais, curieusement, pas une seule association musulmane n’est en revanche mentionnée dans la liste !

Un inquiétant gloubi-boulga

À lire cette tribune, la guerre à Gaza n’a qu’un seul coupable : l’État d’Israël. Si les auteurs condamnent les meurtres des civils israéliens du 7 octobre, ils expliquent que ces pogroms du Hamas ne servent que de prétexte pour envahir Gaza (« Pour justifier son projet mortifère, le gouvernement israélien s’appuie sur les nombreux meurtres de civils perpétrés par le Hamas »). Par ailleurs, sous leur plume, la diversité des victimes juives de la gent féminine de 0 à 99 ans disparaît sous l’évocation du terme global « des civils israélienNEs». Ils se gardent bien de dénoncer dans le détail les viols, éventrements et autres exactions sur des femmes enceintes ou des bébés en Israël. Seuls le peuple palestinien et les femmes palestiniennes semblent à présent préoccuper les signataires.

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Par ailleurs, on a déjà pu l’observer, tous ces militants féministes et LGBT d’extrême gauche ne font pas que signer des tribunes ou lancer des pétitions ; ils se retrouvent aussi dans les manifestations pro-palestiniennes organisées en France et dans d’autres métropoles occidentales. Comme à New York, le week-end dernier, où des militants de « Gays 4 Gaza » et de « Queers for Palestine », portant masque sanitaire et cheveux fluo, ont défilé en brandissant des pancartes aux couleurs du drapeau palestinien et du drapeau arc-en ciel en hurlant « Free Palestine », « The occupation has to go » et « Fuck Israël », le tout ponctué de discours mobilisateurs expliquant que la lutte pour la libération de la Palestine serait la même que celle pour les droits civiques, que les Palestiniens vivraient sous occupation et subiraient une ségrégation raciale semblable à celle vécue par les noirs américains autrefois. Voilà le résultat du grand gloubi-boulga où règnent anachronismes, confusion et relativisme inhérents à l’idéologie woke. Pour ces militants, Israël représente l’Occident blanc patriarcal et néocolonial coupable de tous les maux de la Terre. Peu importe si depuis l’opération du grand démantèlement opéré par Ariel Sharon, en 2005, il n’y a plus de colonies juives dans la bande de Gaza ! Par ignorance crasse et aveuglement idéologique, ces militants ultra-« progressistes » ne se rendent pas compte qu’ils soutiennent en réalité ceux qui seraient leurs potentiels bourreaux s’ils vivaient à Gaza. Ils sont loin de réaliser qu’ils ne sont que les idiots utiles du terrorisme islamiste, qui se sert d’eux pour montrer aux peuples du « Sud global » à quel point l’Occident sombre dans la dégénérescence ou légitimer la charia comme une fantastique barrière imperméable à ce qu’ils considèrent comme de la dépravation.

La réalité de la situation des homosexuels et des femmes palestiniennes

Un petit séjour à Gaza ou en Cisjordanie permet de voir qu’il ne fait pas bon y vivre lorsqu’on est une femme, ou lorsque l’on fait partie de la grande famille des minorités sexuelles. Le mariage homo n’y est évidemment pas légalisé, contrairement à Israël qui reconnait le mariage entre personnes du même sexe lorsqu’il est contracté à l’étranger et qui a légalisé l’adoption pour les couples homosexuels et autorisé en juillet 2021 la GPA pour ces mêmes couples.

En revanche, la dernière gay pride qui s’est déroulée à Jérusalem, le 1er juillet, fut évidemment condamné par le Hamas palestinien. Dans un communiqué, le groupe terroriste qualifiait la Marche des fiertés de « perverse et abominable » et appelait le peuple palestinien à s’y opposer afin de défendre « l’identité arabe de Jérusalem et de l’islam de la mosquée Al-Aqsa » devant laquelle la Marche passait. Et cette condamnation de l’homosexualité est partagée par la grande majorité des Palestiniens à la tolérance aussi mince que le papier coranique… Seuls 5% d’entre eux jugerait l’homosexualité acceptable. En Palestine, les LGBT doivent faire profil bas s’ils ne veulent pas être persécutés. Ahmad Abou Markhia, un jeune homme qui avait fui sa ville natale d’Hébron pour trouver refuge en Israël en attendant de s’exiler au Canada, a été kidnappé et décapité il y à peine un an. Voilà pour les homosexuels.

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Quant aux pseudos féministes de Mediapart qui ont pris le parti du « peuple palestinien » dans leur texte, et qui voient en Israël un Etat oppresseur et patriarcal, elles devraient se pencher sur le droit des femmes palestiniennes à mener une vie libre sexuellement ou indépendante financièrement, une vie sans voile ni mari… Elles verraient que ce droit n’existe pas, que les Palestiniennes sont évidemment soumises à la charia, et que 38% des malheureuses vivant dans la bande de Gaza y ont déjà subi une forme de violence (physique, sexuelle ou psychologique), qu’elles sont réduites à être des utérus, le conflit avec Israël se jouant aussi dans les berceaux. Et que si elles veulent avorter, elles doivent se rendre… en Israël.

Il est fascinant et effrayant de voir combien tous ces militants qui se disent « éveillés » sont à ce point endormis. Les réveiller, c’est ce qu’a tenté de faire l’animateur télé iconoclaste Michael Youn, avec le ton tonitruant qui le caractérise : « Les féministes, gay, lesbiennes, nympho, fêtards, queutards, athées, artistes, drôles, intellectuels ou juste libres… », avec le Hamas tout ce peuple de rigolos progressistes finirait « au bout d’une pique », vient-il de twitter en guise d’avertissement.




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