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On ne les a pas entendus scander «Jewish Lives Matter»

Les célébrités condamnent les atrocités du Hamas du bout des lèvres


On ne les a pas entendus scander «Jewish Lives Matter»
Une femme avec un drapeau israélien devant des photos de disparus, Tel Aviv, 15 octobre 2023 © Ilia Yefimovich/AP/SIPA

Les personnalités françaises du sport ou du showbiz, souvent promptes à s’indigner devant les injustices, font le service minimum concernant les massacres en Israël. Le footballeur expatrié, Karim Benzema, par exemple, pleure les enfants gazaouis comme tout le monde mais n’a pas un mot pour les victimes juives.


Depuis samedi 7 octobre, les images insoutenables des attaques du Hamas nous parviennent, révélant l’étendue du massacre perpétré méthodiquement par les terroristes islamistes contre le peuple israélien. Une violence brutale, sanguinaire et barbare s’est abattue sans distinction sur des innocents, des hommes, des femmes, des jeunes et des vieillards, des enfants et des nourrissons. Comment ne pas être saisi d’effroi devant un tel déchainement de sauvagerie qui, hélas, n’est pas animale mais bien terriblement humaine ? Les animaux sauvages, eux, tuent pour se nourrir. Les assassins du Hamas ont traqué, torturé, démembré, brulé vif, massacré des Israéliens, ceux qu’ils considèrent comme des mécréants à abattre, des ennemis à exterminer. Ils ont tué, guidés par leur haine fanatique, et se sont adonnés au pire en y prenant du plaisir. En témoignent les films de leurs tueries.

Omar Sy trop occupé par sa promo Netflix?

Pourtant, en France, devant l’horreur, des polémiques ont surgi en lieu et place de l’union fraternelle avec le peuple israélien. Et comme l’écrit Elisabeth Lévy, hélas, « c’était prévisible, dès les prémices de la riposte israélienne contre le Hamas, l’opinion des foules sentimentales occidentales a commencé à tourner. Les images de guerre d’aujourd’hui effacent les images de pogroms d’hier. » On en oublie presque que parmi les 1 400 victimes, 19 à ce jour sont françaises. Où sont les parterres de bougies, les ballons, les cœurs, les nounours place de la République, devant la Tour Eiffel ou place de la Nation ?

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Où sont les pseudo-féministes, toujours alertes pour dénoncer la domination phallocrate et la masculinité toxique lorsqu’il s’agit de barbecue, de steak ou de la répartition des tâches domestiques mais qui sont muettes devant les viols ou les massacres à bout portant, devant les prises d’otages de femmes qui seront battues et subiront peut-être des viols collectifs ? Comment peuvent-elles encore s’autoproclamer féministes ?

Où est passé Omar Sy ? L’acteur préféré des Français préfère très certainement assurer la promo de la saison 3 de « Lupin », le remake complètement raté du gentleman cambrioleur plutôt que de mettre un genou à terre et signer une tribune pour dénoncer les massacres du terrorisme islamiste ? Où est le petit génie du football, Kylian Mbappé, qui ne sait pas distinguer un ange d’un petit diablotin ? Les bébés tués par les bourreaux du Hamas ne mériteraient-ils pas aussi larmes, cris de colère et le qualificatif de « petits anges » ? Où sont les pancartes sur lesquelles serait inscrit JEWISH LIVES MATTER ? Où sont les t-shirts floqués par ce cri de ralliement ? Où est le hashtag #JewishLivesMatter, qui inonderait les réseaux sociaux ? Le XV de France de rugby n’aurait-il pas pu porter un brassard noir pour nos 19 Français assassinés par les islamistes, lors des quarts de finale contre les Spring Box, ce dimanche soir ? À l’instar de la mairie de Neuilly-sur-Seine, les mairies arborent-elles le drapeau israélien comme elles l’ont fait si rapidement pour l’Ukraine ? Où est la mobilisation de l’ensemble de la société derrière Israël ?

Soutenir Israël expose les courageux aux menaces et insultes

Enfin, bien sûr, où est la fameuse mobilisation de Marion Cotillard, Yseult, Juliette Armanet, Camélia Jordana, Djamel Debbouze, Isabelle Adjani… de cette grande famille du cinéma, du monde de la culture, de la mode, au peuple israélien, à leurs morts, à nos morts ? Seules les personnalités juives du showbiz et du monde intellectuel se sont exprimées, comme s’il fallait être de confession juive pour nommer l’horreur et pleurer les morts. On notera l’exception des humoristes d’Inter Sophia Aram et Tanguy Pastureau – ce dernier recevant des messages de haine depuis son soutien public. « Pourquoi les célébrités ne s’engagent pas pour les victimes du terrorisme en Israël ? Réponse : moi qui suis si peu connu et qui l’ai fait, je reçois 500 messages/jour de haine et je perds, je le sais, une partie de mon public. C’est aussi simple que ça » raconte-t-il.

Mais la palme de la honte revient au footballeur Karim Benzema qui, dans un tweet vu 35 millions de fois, a clairement choisi un camp en dénonçant les « bombardements injustes » de Tsahal et en pleurant les Gazaouis sans dire un seul mot pour les victimes israéliennes. Cette compassion unilatérale n’a rien de surprenant pour celui qui vit en Arabie saoudite et qui a craché sur notre Marseillaise.

Notre pays est à ce point gangrené par l’idéologie islamiste, laquelle a infiltré toutes les strates de la société – comme en témoigne la hausse des actes antisémites et des atteintes à la laïcité – et la peur d’être accusé d’islamophobie musèle tellement la voix de ceux qui sont, de coutume, toujours prompts à obéir au mot d’ordre du feu Stéphane Hessel Indignez-vous, que le soutien au peuple israélien n’a pas été au rendez-vous. Jeudi soir, lors de son allocution, le président Emmanuel Macron a appelé à « l’unité du peuple français » alors même qu’une manifestation pro-palestinienne se déroulait, malgré son interdiction, place de la République, où des slogans haineux tels que « Israël Assassin » ou encore « Sionistes, sionistes, vous êtes des terroristes », ont fusé.  

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Le lendemain, Mohammed Mogouchkov, immigré fiché S pour radicalisation, tuait d’un coup de couteau Dominique Bernard, un professeur de lettres du lycée Gambetta d’Arras et blessait grièvement un autre professeur et un agent de sécurité, en criant « Allah Akbar ». Cet attentat islamiste n’est probablement que le résultat tragique de l’appel au djihad mondial lancé par le Hamas à leurs fidèles islamisés présents en Occident. En boomerang, il renvoie aux élites médiatiques et culturelles, qui nous disent quoi penser, la guerre idéologique et armée que mènent les djihadistes dans nos sociétés où nos valeurs et nos mœurs sont peu à peu attaquées par un communautarisme que notre lâcheté laisse devenir conquérant.

En visant Israël, le Hamas n’a pas seulement attaqué son ennemi juré, il s’en est pris à l’Occident dans son ensemble et à ce qu’il représente, c’est-à-dire à son bien le plus cher : la liberté. Plus que jamais, notre soutien à Israël prend autant de sens et doit être indéfectible. Réveillons-nous et soyons à la hauteur de notre grandeur passée.




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