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Ersilia Soudais, le rire aux éclats

Un visage méconnu de l'islamo-gauchisme


Ersilia Soudais, le rire aux éclats
La députée d'extrème gauche Ersilia Soudais à un rassemblement pro-palestine, Place de la République à Paris, 2 novembre 2023 © ANTON KARLINER/SIPA

Causeur vous propose un portrait qui fâche de la députée « antisioniste » de Seine-et-Marne


Burns, le patron de la centrale nucléaire des Simpsons ; Gargamel, le vilain sorcier qui ne pense qu’à capturer les Schtroumpfs ; le Joker joué par Jack Nicholson… Ils sont nombreux les méchants, dans les films et les feuilletons, qui arrivent à s’attirer un peu de notre sympathie grâce à leur rire sardonique, malgré leurs sombres desseins. Si la chose fonctionne dans la fiction, il en va un peu autrement dans la réalité. Les rires de la députée Ersilia Soudais, à l’évocation des massacres perpétués le 7 octobre dernier par le Hamas en Israël, dans une émission, « Paroles d’honneur » (sic), diffusée dans les marécages du net, sont là pour nous le rappeler.

La « gênance » au Palais Bourbon

Le grand public a surtout remarqué Ersilia Soudais pour ses accoutrements. Les photos de la jeune femme de 35 ans, en short plus ou moins gracieux à l’Assemblée Nationale ou à la fête de l’Huma, se sont échangées sur les réseaux sociaux et ont fait s’esclaffer quelques rieurs. Nous n’irons pas plus loin dans le procès vestimentaire. Moins que sa propension à s’habiller la lumière éteinte, c’est surtout les obsessions militantes qui nous intéresseront ici. Avec Ersilia Soudais, on aurait tort de ne s’en tenir qu’à la forme. Prof de français engagée au sein du syndicat enseignant SNES-FSU, fille d’un des rédacteurs en chef de l’hebdomadaire de gauche Politis, Ersilia Soudais est devenue en quelques mois une valeur montante de l’islamo-gauchisme. Depuis son élection au Palais Bourbon en juin 2022, la jeune femme de 35 ans multiplie les provocations et les invectives. L’évocation de son nom engendre chez ses collègues tantôt soupirs, tantôt éclats de rires.

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Son dada principal, c’est l’antisionisme. À l’Assemblée nationale, elle a défendu un amendement condamnant « l’institutionnalisation » par l’Etat d’Israël d’un prétendu régime d’apartheid. À la fête de l’Huma, elle pose bras dessus bras dessous avec les militants de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Elle a qualifié l’extradition par Israël de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri début 2023 de « déportation » et la colonisation de la Cisjordanie de « crime contre l’humanité ». En matière de reductio ad Judaïcum, elle pourrait rivaliser avec Jérôme Bourbon, l’obsessionnel rédacteur en chef du Rivarol, qui a d’ailleurs rendu un hommage appuyé au « courage » de Jean-Luc Mélenchon et de ses troupes dans son journal antisémite et négationniste.

Cela n’a pas empêché son parti de désigner Ersilia Soudais parmi les vice-présidents du groupe d’étude de l’Assemblée nationale sur l’antisémitisme. À coup sûr, une certaine expertise.

Toujours un peu plus loin dans l’ignoble

Depuis le 7 octobre, la députée est passée à un stade légèrement supérieur dans le domaine du grand n’importe quoi. Début novembre, elle affichait son soutien sur X (ex-Twitter) à Ahed Tamimi, militante palestinienne arrêtée par les forces israéliennes pour avoir écrit sur Instagram : « Notre message au groupe des colons est que [nous] allons vous massacrer, et vous direz que ce que Hitler vous a fait n’était qu’une blague. Nous allons boire votre sang et manger vos crânes ». La députée a conclu son message avec le hashtag #AhedTamimi. On en est là.

Après cet épisode, Ersilia Soudais aurait pu faire connaissance avec la sensation de honte. Elle aurait pu se faire discrète, disparaître des radars quelques temps, pour nous revenir en meilleure forme. Il n’en fut rien. Sur Twitch, dans une émission militante, elle nous raconte comment la diffusion d’un ciné-débat, « Yallah Gaza », à l’Assemblée nationale, programmé avant le 7 octobre, a été compromis par lesdits événements. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a finalement autorisé la projection, mais pas l’entrée de Mariam Abou Daqqa (au grand regret de la députée « Insoumise »), membre d’une organisation classée terroriste et qui a été depuis expulsée de France. C’est alors que la députée lâche à plusieurs reprises un gloussement atroce de collégienne attardée. Un manque de retenue regrettable alors qu’elle était en pleine évocation des massacres du 7 octobre, qui a coûté la vie à près de 1 400 personnes, dont 40 Français, sans compter les viols, les blessés graves, les enfants retenus depuis plusieurs semaines en otage…

Face à Simon Collin et à Philippe Chevalier, Alain Finkielkraut, sur la chaîne YouTube Lapin TV rappelait en juin qu’en leur temps, « les Nazis riaient tout le temps » ; « ils riaient quand ils coupaient les cheveux, les barbes ou les papillotes des Juifs pieux de Pologne. Ils riaient de voir les déportés noyés dans leur crasse. Ça les faisait rire ». Ersilia Soudais est islamo-gauchiste, un terme qu’elle récuserait ; antisioniste, un terme qu’elle assumerait sûrement ; mais pas nazie. Reste que dans ce court extrait télévisé, Ersilia Soudais rit beaucoup, et que ce rire et cet entêtement idéologique sont effrayants.




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Professeur démissionnaire de l'Education nationale

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