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Causeur: Gauche Médine contre France Sardou

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Causeur: Gauche Médine contre France Sardou
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Les œillades sirupeuses de l’extrême gauche au rappeur Médine et les âneries proférées par Juliette Armanet contre Michel Sardou : ces deux épisodes sont une parabole de notre situation. Comme le dit Élisabeth Lévy en présentant notre dossier : « ils symbolisent à merveille le face-à-face de deux France qui ne parlent plus le même langage ». Il ne s’agit ni d’un clivage ethno-religieux ni d’un affrontement droite-gauche, mais d’un choc entre deux imaginaires. La France de Médine est certes en partie musulmane et de gauche, mais elle comprend aussi, en plus des militants écolos-insoumis, une partie des élites culturelles qui sont férues de diversité mais n’en sont guère issues. La France de Sardou comprend aussi bien des gens de gauche que de droite et des immigrés qui sont attachés aux traditions laïques et populaires de la nation. Pierre Vermeren voit dans les saillies de Juliette Armanet à l’encontre de Michel Sardou la prolophobie des bobos, leur mépris pour ce qui plaît au peuple. Cette nouvelle querelle des anciens et des modernes oppose les traditions locales à la culture globalisée. David Vallat, interrogé par Céline Pina, est un djihadiste repenti qui combat désormais l’islam politique. Il analyse le double discours employé par Médine dans ses chansons et ses tweets qui lui permet d’envoyer à ses fans des messages racistes et antisémites. Selon Céline Pina, la Nupes, en déroulant le tapis rouge pour Médine, reproduit les méthodes clivantes du FN des années « point de détail ». C’est la meilleure manière de ne jamais gagner les élections. Gilles-William Goldnadel avoue que le mois d’août lui a laissé un mauvais goût amer au fond de la bouche. La raison ? Des crimes atroces occultés par la presse car les victimes étaient trop pâles ; l’hystérie qui a entouré la nomination de Geoffroy Lejeune au JDD ; et bien entendu l’invitation mielleuse de Médine chez EELV. Dominique Labarrière évoque la figure de Michel Sardou : bonhomme, bourru et rouspéteur, véritable Gaulois réfractaire, il est le plus grand vendeur de disques français vivant. Sardou toujours : Marsault nous donne une technique pour démasquer les extrémistes de la gauche wokiste qui se cachent… Et, dans sa chronique, Olivier Dartigolles nous rappelle qu’il y a plusieurs gauches : « Ma gauche peut à la fois chanter Sardou et Ferrat, Ferré et Goldman. Elle n’a jamais éprouvé un mépris de classe pour les gens de peu, n’a jamais parlé de « la France des beaufs » ».

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Emmanuel Macron révèle que sa priorité absolue sera désormais de restaurer l’autorité, que ce soit au sein de la famille, à l’école ou dans l’espace public. Dans son édito, Elisabeth Lévy se permet quelques doutes sur sa capacité à atteindre cet objectif. Concernant l’école, M. Macron tient trop souvent un double langage, prônant tantôt la discipline, tantôt l’école flexible : « Sur une question aussi vitale pour le pays, le président devrait s’interdire le baratin du en même temps ».

Robert Ménard, maire de Béziers et candidat potentiel en 2027, se confiant à Elisabeth Lévy, dresse un bilan d’étape à mi-parcours de son deuxième mandat. Si sa ville est devenue plus dynamique et plus sûre, il reconnaît être désarmé face à la pression islamique. Inquiet pour l’avenir du pays, il déplore que le président, qui a pourtant les mains libres, n’ait pas le courage de prendre les problèmes du pays à bras le corps. Selon lui, « Macron peut faire tout ce qu’il veut, mais il manque d’audace ».

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Pour masquer la consternante baisse du niveau dans les lycées, l’Éducation nationale demande aux correcteurs d’adapter leur grille d’évaluation aux objectifs du ministère. Corinne Berger déplore un procédé stalinoïde contre lequel toute révolte est vaine.

Quittons l’hexagone. Sans maîtrise de ses frontières (maritimes), Mayotte connaît une explosion migratoire et une flambée de violences sans précédent. Pour enrayer ce cycle infernal, Gérald Darmanin a lancé en avril l’opération Wuambushu. Se confiant à Frédéric Magellan, Mansour Kamardine, député LR de ce département français, applaudit mais attend encore plus de fermeté. Selon Loup Viallet, Emmanuel Macron ne doit plus tergiverser entre désengagement et interventionnisme face au récent coup d’État au Niger. Pour éviter les poursuites judiciaires, Benjamin Netanyahu plonge Israël dans une crise constitutionnelle sans précédent, analyse Gil Mihaely. Après des mois de contestation, les institutions, piliers de la démocratie, s’opposent ouvertement au chef du gouvernement.

Côté culture, nous commençons par swinguer… Né en 1941, le batteur français, Michel Denis, a accompagné les plus grands, de Dizzy Gillespie à Memphis Slim. En conversation avec Yannis Ezziadi, il déplore aujourd’hui la perte de ce qui faisait l’essence du jazz : le swing ! En revanche, pour Franz Kafka la solitude était la condition de la création. Le premier tome de sa biographe, monumentale, par l’Allemand, Reiner Stach, vient de paraître en français. Pour François Kasbi, il n’en fallait pas moins pour sonder la vie et l’œuvre du génie de Prague. Georgia Rey a visité l’exposition, « Esclavage, mémoires normandes », étalée sur trois sites, à Rouen, au Havre et à Honfleur. Malheureusement, elle n’a trouvé qu’un nième exemple de la fâcheuse tendance à la contrition mémorielle.

Si Thomas Morales dit du bien du nouveau livre de Jonathan Siksou, Vivre en ville, ce n’est pas parce que ce dernier travaille à Causeur. C’est parce qu’il le mérite ! Avec un humour ravageur, il alterne chroniques, anecdotes vécues et références littéraires pour dresser le foudroyant bilan d’une débandade généralisée : celle de la vie citadine. Afin de satisfaire aux exigences des sponsors des JO, la Ville de Paris souhaite démonter les boîtes des bouquinistes le long de la Seine. Pour le comédien Philippe Caubère, c’est une atteinte inadmissible à l’âme de notre capitale. Et si Martin Pimentel dit du bien du nouveau livre de Thomas Morales, ce n’est pas parce que ce dernier est contributeur à Causeur. Dans Monsieur Nostalgie, notre chroniqueur aime, non sans humour, se remémorer le « bon vieux temps ». Mais il ne s’agit pas que d’un livre de douce mélancolie. L’auteur nous avertit : « La nostalgie n’est pas encore un crime. Elle le deviendra, soyez-en sûr, au train où la modernité avance et gangrène nos existences ».

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Jean Chauvet recommande comme contrepoison à la Barbie barbante du cinéma américain de cet été, le nouveau film décapant et dérangeant de Catherine Breillat, ainsi que les toujours très précieux films de Mocky qui connaissent une nouvelle vie en salles. Emmanuel Tresmontant a visité Chinon. Riche d’un patrimoine historique remarquablement restauré, la cité médiévale n’est pas seulement une ville-musée. Ses vignerons et son centre-ville ressuscité entretiennent un art de vivre qui séduisait déjà l’auteur de Gargantua et Pantagruel. Selon la prière de Panurge à la « dive bouteille » : « O Bouteille / Pleine toute / De mystères, / D’une oreille / Je t’écoute : / Ne diffères ». Rabelais était plutôt du côté de la France de Sardou.

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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