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Un vaccin? Quel vaccin?

Je ne suis pas antivax mais...


Un vaccin? Quel vaccin?
Centre de vaccination éphémère à la Station F, campus de Xavier Niel, le 9 juillet 2021, dans le 13eme arrondissement de Paris © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 01027608_000015

Entendons-nous bien : je n’ai absolument rien d’un « antivax » frénétique. J’ai été vacciné en mon temps contre la diphtérie, la polio, le tétanos et autres menus soucis des années 1950 et suivantes. J’ai un vif souvenir d’avoir vomi mon quatre heures dans le bus qui nous ramenait chez nous, après ces injections — un inconvénient mineur, quand j’y pense.

J’ai même été vacciné deux fois contre la variole — une fois vers cinq ans, la seconde à 16 ans, en 1970, en rentrant d’Algérie où la maladie sévissait encore de façon sporadique. Rappelons, pour l’appoint culturel indispensable à mes chroniques, que ce fut la maladie contre laquelle on inventa le premier vaccin, au XVIIIe siècle. Quand elle ne tuait pas, elle défigurait si bien que Chateaubriand, décrivant Mirabeau qui en avait été atteint jeune (c’était le signe indirect d’une débauche supposée, les processus de contamination étant semblables, en beaucoup plus contagieux, à ceux du SIDA) comme ravagé par des larves qui auraient dévoré son visage.

Mais le vaccin contre le Covid est-il un vaccin ? On veut nous obliger à nous injecter un produit qui ne nous garantit pas contre la maladie, ni contre sa transmission, ni même contre la mort, même si, paraît-il, il évite à 90% les formes graves…

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La variole, je ne l’aurai pas. La diphtérie, non plus. Le tétanos, j’y ai échappé, quoique j’ai cultivé des rosiers et manié du fumier pendant des années : avec un rappel tous les dix ans, c’est une contrainte supportable, alors que pour l’anti-Covid on parle déjà de troisième injection au bout de six mois.

Bref, on nous vend (en fait, on nous oblige à acheter) un vaccin qui n’en est pas un.

Oui, mais la grippe, direz-vous… Le virus mute, et chaque année…

Mais je ne me suis jamais vacciné contre la grippe, justement ! Je l’ai peut-être attrapée deux ou trois fois, et ça ne m’a jamais empêché d’aller travailler, je suis passé sans vaccin à travers deux épidémies mondiales, en 1956-1957 et 1969, qui laissent loin derrière le nombre de morts dus au Covid (et j’attends qu’un jour on départage à froid ceux qui sont effectivement morts du Covid et ceux qui en ont profité pour claboter d’un mal antérieur ou parallèle), et si j’ai alors été malade, je n’en ai aucun souvenir. Pourquoi m’injecter des produits dont l’efficacité est fort incertaine ?

Évidemment, la perspective d’un vaccin renouvelé tous les ans ad vitam æternam fait frétiller d’aise les labos qui le produisent. Il ne manquerait plus que d’apprendre un jour qu’ils ont financé telle ou telle campagne, tel ou tel homme politique…

Je n’ai rien contre l’idée qu’un laboratoire s’enrichisse — à ceci près qu’envisager le déremboursement des tests PCR est un chantage odieux qui revient à une obligation de vaccination non officielle, de façon à contourner les réticences du Conseil constitutionnel. J’ai au cours de ma vie contribué à enrichir les « Usines du Rhône » produisant l’aspirine dont il m’arrive d’avaler un cachet (et c’est certainement le médicament-miracle le moins cher aujourd’hui disponible). Mais me faire injecter deux, trois, ou x doses d’un vaccin qui n’en est pas un, juste pour faire plaisir aux amis d’Olivier Véran et d’Emmanuel Macron…

Alors, faisons un pacte. Nous nous vaccinerons contre le Covid quand on nous assurera que :

– Le vaccin nous protègera à vie ;

– Le fait d’être vacciné dispensera définitivement de porter un masque ;

– Nous pourrons entrer où nous voudrons, fréquenter qui nous voudrons, vacciné ou non, puisque nous ne porterons pas le virus, et que nous ne l’attraperons pas — voir la variole…

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Si être vacciné, comme c’est le cas actuellement, ne nous protège pas, et du coup ne protège pas nos proches et nos fréquentations, ce n’est pas un vaccin : c’est un gigantesque attrape-couillons.

Maintenant, si vous crevez d’envie d’être les dindons de la farce, — la farce que l’on insère dans le cul des dindes avant de les rôtir, bien sûr…

PS. N’empêche… Des dizaines de milliers de vigiles vérificateurs de passe sanitaire seront embauchés par les restaurateurs, les directeurs de cinéma et de musées, et une foule d’entreprises…  Voilà qui jugulera en partie un chômage qui persiste à flirter avec 10%. Elle n’est pas belle, la vie ? Cela dit, j’attends avec un certain intérêt la vérification des passes des 50 000 ultras venus assister à OM-PSG (ou PSG-OM)…


PPS. Quand je pense qu’au lendemain de l’élection de Marine Le Pen en 2017 des millions de personnes seraient descendues dans la rue pour hurler au fascisme, et que nous acceptons cette dictature sanitaire, l’abolition de la liberté de circuler et du contrôle de notre corps (article 16.1 du Code civil)… Et quand je vois le gentil Bayrou proposer d’interdire aux soignants non vaccinés DE FORCE d’exercer leur métier — eux que l’on applaudissait chaque soir l’année dernière, et qui se sont défoncés à soigner, dans des conditions rendues limites par des années de « rationalisation » hospitalière, les patients qu’on leur amène depuis un an et demi…




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Normalien et agrégé de lettres, Jean-Paul Brighelli a parcouru l'essentiel du paysage éducatif français, du collège à l'université. Il anime le blog "Bonnet d'âne" hébergé par Causeur.

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