Le billet du vaurien
Proust a toujours le mot juste. Voici ce qu’il écrit il y a exactement un siècle et qui est d’une actualité brûlante: « Quel malheur que les médecins soient “consciencieux” et qu’on ne puisse pas leur dire “tuez-moi” au lieu de “soignez-moi” puisqu’ils ne peuvent pas vous guérir ! »
Et d’ailleurs à force de se croire malade, on le devient. Et parfois on sombre dans un délire collectif. On en vient même à se demander en cette période d’affolement covidien: « À qui profite le crime ? »
Journal du Corona
À ce propos, on se délectera avec Le Journal du Corona du basketteur américain Jon Ferguson. Il rappelle à ceux qui l’auraient oublié que contrairement à Disneyland que Walt Disney a créé, le monde n’est pas fait pour nous. À l’origine les gens avaient conscience que la vie était une terrifiante lutte pour la survie. Ils savaient que le monde était un abattoir.


Aujourd’hui, ils croient que le monde est à l’image de Disneyland. Et, pire encore, qu’il faut se battre pour sauver la planète. Une planète qui ressemble à un Disneyland mérite-t-elle de l’être, sauvée ?
L’humanité en perdition
Laissons plutôt l’humanité aller à sa perte. Et d’ailleurs, que nous nous en réjouissions ou non, elle s’y précipite.
A-t-elle jamais été autre chose que le postillon d’un poivrot divin ? Kafka le pensait.
Je n’en ai jamais douté.
Journal du Corona, Jon Ferguson, Editions L’Aire, 25.00 CHF