Accueil Édition Abonné Ah, qu’est-ce que j’aimerais pouvoir être de gauche!

Ah, qu’est-ce que j’aimerais pouvoir être de gauche!

Et c’est la gauche, ou plutôt ce qui en tient lieu, qui m’en empêche...


Ah, qu’est-ce que j’aimerais pouvoir être de gauche!
François Mitterrand en voyage en Allemagne, 18 septembre 1991 © ERICBEN/SIPA Numéro de reportage : 00209485_000002

La gauche a été jeune et jolie, avant d’être assassinée dans son vieil âge par Mitterrand…


Pendant deux siècles, la France a eu une droite et une gauche. Les deux étaient nécessaires, opposées et complémentaires. La première prônait l’ordre, et était attachée au statut quo. La seconde voulait que ça change, même au prix des pires désordres.

La gauche fut belle pendant longtemps. Même si on pouvait être en désaccord avec certaines de ses thèses, elle permettait de rêver. La gauche fut belle pendant la Commune de Paris qui a été piétinée et massacrée par les Versaillais, la droite de l’époque. La gauche fut belle en 1936, quand le Front Populaire donna aux ouvriers la possibilité de prendre enfin des vacances. Elle fut belle sous Vichy avec la Résistance. Elle fut belle et utile dans l’opposition car, contrairement à la droite, elle n’était pas faite pour gouverner. Mais si la droite s’est réformée et a évolué, c’était quand même grâce à la pression de la gauche.

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La gauche a commencé à mourir en 1981 avec la victoire de Mitterrand. Cet homme n’était pas de gauche mais de culture de droite. Ambitieux, machiavélique et talentueux, il avait réussi une OPA sur le parti socialiste. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’avait pas de scrupules.

Sous son regard bienveillant, mais aussi méprisant, la gauche oublia le peuple pour devenir « morale ». Elle se noya avec délices dans les eaux où se trouvait la préférence étrangère. L’immigré était beau, le Français (c’est-à-dire le peuple) était laid. L’opium de cette gauche avait à cette époque pour nom la coke. Et l’homosexualité était vantée comme une grande avancée de l’humanité. Dans les années qui ont suivi, la gauche est descendue encore plus bas. S’étant débarrassée du peuple qui est allé voir ailleurs si l’herbe était plus verte, elle a misérablement oublié les écrits de Jaurès pour leur préférer le Coran.

La vieillesse est un naufrage. Grabataire et impotente, la gauche a cherché des béquilles : l’indigénisme, le wokisme, la cancel culture. Elle a essayé de tuer la France en détruisant sa langue avec l’écriture inclusive. C’est ainsi que la gauche est morte, même si ceux qui prétendent l’incarner tentent de faire croire qu’elle est encore vivante.

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Un zombie est-il un être vivant ? Les Frankenstein qu’a enfantés Mitterrand, ont-ils une apparence humaine ? Voilà pourquoi il n’est plus possible d’être de gauche. Il est vrai que la droite, sans atteindre ces sommets de décrépitude, ne se porte pas non plus très bien. Mais là, il faudrait tout un livre pour l’expliquer…

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est journaliste et essayiste

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