Accueil Édition Abonné Ahed Tamimi: la haine dévoilée

Ahed Tamimi: la haine dévoilée

"Nous vous égorgerons et vous vous direz que ce que Hitler vous a fait était une plaisanterie. Nous boirons votre sang et mangerons vos crânes. Allez, on vous attend..."


Ahed Tamimi: la haine dévoilée
La militante Ahed Tamimi photographiée en 2018 © Heidi Levine/SIPA

Ahed Tamimi, « artiste pallywoodienne » selon des médias britanniques, a franchi le pas de trop, celui qui dévoile ce que cachaient ses boucles blondes : elle est une barbare comme les autres.


Toute jeune, déjà…

Les « Français innocents[1] » ne connaissent pas Ahed Tamimi, cette blondinette dont l’existence et la célébrité tiennent dans ses agressions contre des soldats israéliens, armés mais immobiles, que ses parents mettent en scène depuis qu’elle a 7 ans, pour des réalisations Pallywoodiennes cadrées aux petits oignons[2].

La photo ci-dessous fait partie de celles qui ont valu à la fillette, en 2012, le prix Handala du courage, que Recep Tayyip Erdogan lui a remis en main propre à Istanbul[3].

En réalité, ces postures ont été immortalisées par une horde de photographes d’agences de presse mandatés par les parents Tamimi. Ils ont suivi la jeune fille alors qu’elle s’approchait d’un soldat israélien après l’autre, dans l’espoir de provoquer une réaction digne d’une caméra (c’est-à-dire violente). Celle-ci n’a jamais eu lieu, mais ce n’est pas faute d’efforts des metteurs en scène.

Capture d’écran vidéo www.youtube.com/watch?v=uartJGBVHwU

En 2015, Ahed Tamimi n’était pas encore devenue la Greta Thunberg de la lutte contre le réchauffement pacifique entre Juifs et Arabes. La photo ci-dessous la montre en train de mordre sauvagement le bras d’un jeune appelé israélien immobilisé au sol par des harpies palestiniennes au milieu d’une foule hostile[4].

Quelques observateurs s’indignent de la manipulation éhontée des femmes et des filles, de la maltraitance des enfants en Palestine et de l’exploitation artificielle de l’opinion publique par le biais de provocations calculées, d’affrontements mis en scène et de photographes placés à des endroits stratégiques. Mais ils sont peu nombreux. Le narratif de la mini-Jeanne d’Arc est trop séduisant pour que la réalité s’interpose entre lui et son public.

Même son âge a été truqué : chaque média indiquait une date de naissance différente, quelque part entre  1999 et 2004[5]. C’est le prix de l’éternelle jeunesse d’une Gavrochette antisémitiquement correcte. L’administration pénitentiaire israélienne a tranché : elle est née en 2000. Elle a aujourd’hui 23 ans, un âge où l’on doit assumer ses responsabilités.

Ahed Tamimi est l’Assa Traoré palestinienne

Les deux jeunes femmes sont issues chacune d’un clan mafieux. Elles sont mises en scène comme militantes de la cause de racisés qui n’en sont pas. Traoré a  mieux réussi dans la mode que Tamimi, probablement parce qu’elle est plus intelligente. Ou seulement plus prudente.

Ahed Tamimi a tellement l’impression que les médias lui pardonneront toujours tout, qu’elle escalade l’échelle des provocations plus vite que l’ascenseur social.

Le village de 550 habitants de Nabi Saleh, où règne son clan, était un hameau d’à peine cinq maisons à la fin du XIXe siècle, lorsque les Turcs régnaient sur la région. Il s’est lentement développé sous l’occupation militaire jordanienne (1948), puis a décliné lorsqu’Israël a remplacé la Jordanie, en 1967, avant de croître et de prospérer au cours des deux dernières décennies, en particulier grâce à la célébrité des Tamimi comme tueurs de Juifs.

Pendant la « marche du retour », il a été le théâtre de manifestations hebdomadaires. D’après Wikipédia anglais, c’est un endroit où de pacifiques habitants innocents sont agressés sans raison apparente. Dans la version arabe de Wikipédia, Nabi Saleh est un lieu de « résistance populaire » qui se vante d’avoir joué un rôle de premier plan dans deux Intifada, subissant des « centaines d’arrestations » et «17 martyrs sur l’autel de la liberté »[6].

Ahed Tamimi a été bien élevée : dans sa famille, on trouve plusieurs assassins de Juifs[7]. Le tableau de chasse le plus impressionnant appartient à sa tante, Ahlam Tamimi. Elle a été l’instigatrice de l’attaque terroriste contre la pizzeria Sbarro, à Jérusalem, qui a fait 15 victimes dont 8 mineurs et 130 blessés, en 2001[8]. Ahlan est l’héroïne incontestée de Nabi Saleh. Son courage pour avoir posé une bombe humaine dans une pizzeria, dans l’estimable objectif de tuer un maximum d’enfants juifs est encore célébré aujourd’hui.

Reconnue coupable par un tribunal israélien en octobre 2003, elle a été condamnée à 16 peines de prison à vie consécutives. Le président du tribunal, l’ayant entendue revendiquer fièrement les meurtres et les mutilations, a ajouté qu’Ahlan Tamimi ne devrait « pas être éligible à la grâce du commandant militaire, ni à une libération conditionnelle anticipée par tout autre moyen ». Pourtant, elle a été l’un des 1027 criminels échangés en 2011 contre le franco-israélien Guilad Shalit. Pendant son incarcération, chaque mois, au titre de la loi « pay for slay » (payer pour tuer), financée par l’UE et les USA, elle touchait de l’Autorité palestinienne une rémunération représentant 5 fois le salaire minimum palestinien.[9]

Elle vit désormais en Jordanie, où elle a épousé un autre de ses cousins, terroriste de métier, lui aussi. L’événement a été retransmis en direct sur les principales chaînes de télévision jordaniennes. Son mari a été expulsé vers le Qatar en 2020[10]. De son côté, elle soigne sa célébrité, et pas qu’au Moyen-Orient : elle a sa propre émission hebdomadaire (dont le titre en français est « Brises de liberté »[11]), promue par le Hamas, diffusée le week-end par satellite et en vidéo en continu sur les télévisions des foyers arabophones de tous les continents. 

Huit ans auparavant, leur cousin Said Tamimi avait tué un Juif habitant une implantation proche de Ramallah, un « colon » en français, dont le meurtre avait été célébré par une distribution de bonbons jusque dans les banlieues françaises, bien qu’à l’époque, il fût interdit de le mentionner.

Le père d’Ahed, Bassem, qui envoyait des enfants jeter des pierres aux soldats tout en se prétendant adepte de la non-violence, a fini par être arrêté pour incitation à la violence. Cela a séduit Amnesty International qui a dépensé une bonne partie de son budget pour lui organiser, en 2013, une tournée triomphale dans des universités américaines[12].

Bassem Tamimi reçoit un salaire de l’Autorité palestinienne, qui est financée par l’UNRWA, l’agence de l’ONU consacrée exclusivement aux « réfugiés palestiniens » de pères en fils depuis 1950. Mais, comme des milliers d’autres Arabes palestiniens payés par cette administration, il a admis dans le New York Times Magazine[13] qu’il n’a presque jamais besoin de se présenter à son bureau ou de travailler, tout en rejetant la faute sur les Israéliens. Ce qui va sans dire va encore mieux en le geignant.

Petite incitatrice au meurtre deviendra grande

Ahed Tamimi a commencé par faire campagne pour que le monde entier frappe des soldats israéliens, « qu’ils aient fait quelque chose ou pas[14] » :

C’est alors qu’elle a été arrêtée et condamnée à 8 mois de prison, non parce qu’elle avait « giflé un soldat », comme le prétend le chœur des journalistes dont « le terrain » est le fil AFP, mais parce qu’elle a incité, une fois de trop, au nettoyage ethnique des Juifs du Moyen-Orient.

Elle ne tient plus la vedette depuis sa sortie de prison. Elle y a passé son temps à réviser son bac et à prendre des « cours de cuisine avec ses codétenues.[15] » Du coup, elle a pris 20 kilos en huit mois.

À peine sortie de prison et fêtée à Nabi Saleh comme Issa[16] sorti du caveau, elle est passée à l’incitation nominative. En mars 2019, elle a appelé à l’assassinat d’un député israélien, Yehuda Glick : « Mon âme est dégoûtée quand je comprends qu’il reste en vie. Ce serait mieux s’il était mort. Je le déteste. Yehuda Glick est la personne la plus dégoûtante de la planète. D’après la religion, il est halal de le tuer », a-t-elle Instagrammé le 3 mars 2019[17] :

Ahed Tamimi : icône ou e-conne ?

Après le 7 octobre 2023, il y a eu un changement dans les opinions publiques occidentales : les antisémites se sont radicalisés et les autres ont pris conscience que des amateurs de décapitations infantiles pouvaient surgir du jour au lendemain au milieu de civils. L’enthousiasme des seconds vis-à-vis des « icônes de la résistance » a notoirement baissé.

Bien que les médias continuent à l’appeler « activiste » ou « militante », Ahed Tamimi fait partie de la première catégorie. Le 31 octobre 2023, elle s’est lâchée :« Notre message à la meute de colons – nous vous attendons dans toutes les villes de la Cisjordanie, de Hébron à Jénine. Nous vous égorgerons et vous vous direz que ce que Hitler vous a fait était une plaisanterie. Nous boirons votre sang et mangerons vos crânes. Allez, on vous attend.[18] »

Prenant en compte le virement à droite de leurs publics, les médias occidentaux ont fait mine de s’offusquer et de découvrir ce qui ne pouvait plus être celé, au moins depuis 2019.

 Ahed Tamimi, c’est la joie de tuer à l’état brut, en rien différente de celle des barbares du 7 octobre. On est loin de la réflexion désabusée des parents d’une des victimes de sa tante, qui avait 14 ans quand elle a été assassinée à la Pizzeria Sbarro :

« Nous nous demandons combien de fois l’opinion publique sur les vies complexes et la guerre non désirée dans lesquelles nous et nos voisins vivons, est formée par des personnes qui ne parlent pas les langues locales et ne connaissent pas grand-chose de l’histoire ou de la géographie. N’ayant ni la capacité ni parfois la volonté d’approfondir la question, ils doivent se contenter de lire des récits romancés, des fresques peintes sur les murs, des analyses politiques élaborées par des spécialistes des relations publiques, des photographies mises en scène et d’autres images tendancieuses.[19] »


[1] Dixit Raymond Barre après l’attentat de la rue Copernic.

[2] www.youtube.com/watch?v=CbwTgJsJqS0

[3] www.aljazeera.com/news/2017/12/20/palestinian-ahed-tamimi-arrested-by-israeli-forces/

[4] www.focusonisrael.org/tag/ahed-tamimi-shirley-temper/

[5] https://thisongoingwar.blogspot.com/2017/12/28-dec-17-so-how-old-is-tamimi-girl.html

[6] https://web.archive.org/web/20130520104602/http://ar.wikipedia.org/wiki/ال

[7] https://thisongoingwar.blogspot.com/2016/07/24-jul-16-sociopaths-savagery-and.html

[8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahed_Tamimi#

[9] Grille des salaires visible ici : www.jewishvirtuallibrary.org/palestinian-authority-financing-of-terrorism

[10] www.newarab.com/news/jordan-deports-husband-us-wanted-palestinian-ahlam-al-tamimi

[11] https://thisongoingwar.blogspot.com/search/label/Breezes%20of%20the%20Free

[12] www.tabletmag.com/sections/news/articles/why-is-amnesty-international-sponsoring-a-u-s-tour-for-a-palestinian-promoter-of-the-blood-libel

[13] www.nytimes.com/2013/03/17/magazine/is-this-where-the-third-intifada-will-start.html

[14]www.youtube.com/watch?v=TjMii7H22Fk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.israellycool.com

[15] https://mabatim.info/2018/08/05/ahed-al-tamimi-la-leonarda-palestinienne/

[16] Yeshoua en V.O., Jésus en français.

[17] www.israellycool.com/2019/03/03/shirley-temper-ahed-tamimi-encourages-murder-of-israeli-mk-yehuda-glick/

[18] www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/1698760135-l-activiste-ahed-tamimi-aux-juifs-des-implantations-nous-vous-egorgerons-et-boirons-votre-sange

[19] https://thisongoingwar.blogspot.com/2013/03/17-mar-13-little-village-in-hills-and.html




Article précédent La France d’après arrive, et elle n’est pas belle à voir
Article suivant L’Amérique latine du «Sud global» contre Israël
essayiste, conférencière, traductrice, auteur de plus de 30 ouvrages, dont plusieurs sur les conflits du Moyen-Orient

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Le système de commentaires sur Causeur.fr évolue : nous vous invitons à créer ci-dessous un nouveau compte Disqus si vous n'en avez pas encore.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération