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Pourquoi les Juifs n’ont pas d’histoires belges


Les blagues juives ne prennent jamais pour cibles d’autres que les Juifs. Pas d’histoires juives sans Juifs dedans et tout autour.
Alors, pourquoi les blagues juives sont-elles tellement judéo-centrées ?
L’explication la plus généreuse serait que les Juifs sont tellement antiracistes qu’ils ne tolèreraient pas qu’un Juif se moque de ses voisins non juifs, d’autant que ces voisins sont si aimables et si spirituels qu’on ne voit pas de quels travers un Juif pourrait se moquer.
Cette explication, quelqu’un qui n’aurait jamais vu les voisins des Juifs (roumains, polonais, ukrainiens, lettons, allemands etc.) pourrait l’admettre. Pas un Juif de la diaspora. Laissons de côté les voisins des Juifs d’Israël.
Une autre explication, complémentaire, serait que les Juifs pratiquent exclusivement l’autodérision parce qu’ils savent que c’est ce qu’ils méritent, vu leurs nombreux travers.
Quelqu’un qui n’aurait jamais vu un Juif, et qui ignorerait que le Juif est fier de lui et dominateur, pourrait penser cela. Pas un non-Juif connaisseur en Juifs.
L’explication que les Juifs aiment se donner est qu’ils doivent rire sans cesse de leurs propres malheurs et de leurs propres défauts de peur de mourir sans avoir ri.
La véritable explication est celle qui va suivre. Elle mérite d’être prise au sérieux, on peut me croire sur parole.
Les Juifs ne se moquent pas des autres tout simplement parce qu’ils ne se sentent pas du tout concernés par les défauts et les qualités des autres. Ils ne se comparent pas aux autres. Ils n’en ont pas besoin pour rire de plaisir en se voyant si admirables dans le miroir de leurs blagues juives. Ils n’ont pas de Belges, parce qu’ils n’ont pas besoin de se comparer aux autres, pour se sentir supérieurs aux autres, tant ils sont fiers de ce que les autres prennent pour des défauts juifs.
Toutes les blagues juives sont des façons juives de se vanter avec arrogance de leurs supposés défauts, tout en laissant croire aux « autres » qu’ils pratiquent une tendre autodérision.

C’est pourquoi ce texte ne doit pas tomber entre les mains des autres.



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André Sénik, professeur agrégé de philosophie.

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