Pour éviter la guerre civile, divisons la France

La partition, remède à l'islamisation


Pour éviter la guerre civile, divisons la France
Prière de rue à Clichy, novembre 2017. Sipa. Numéro de reportage : 00831575_000004

Nous ne pourrons jamais convertir les 30% de musulmans qui exigent l’instauration de la charia aux mérites de notre démocratie et de notre laïcité. Nous laissons actuellement se mettre en place une ségrégation qui ne dit pas son nom. Plutôt que de nous voiler la face ou d’adopter des mesures inenvisageables en démocratie (remigration, expulsions forcées des plus radicaux), pourquoi ne pas instaurer un double système de droit dans l’Hexagone ?


De Gaulle et le scénario algérien

En 1961, alors qu’il apparaissait que la France n’avait aucune chance de gagner la guerre qu’elle menait alors en Afrique du Nord, des projets de partitions de l’Algérie ont fleuri. On a sérieusement envisagé de créer une réserve pour pieds-noirs et harkis centrée autour d’Oran et Alger la blanche aurait été, comme Berlin, divisée en deux. Le général de Gaulle a fini par refuser ce plan établi par Alain Peyrefitte, car selon lui, les Européens d’Afrique étaient incapables de vivre sans esclaves musulmanes. Finalement, les rapatriés ont été chassés de leurs foyers et ont dû rentrer en métropole où ils n’avaient aucun serviteur pour les assister.

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La guerre de France ne fait que commencer

De tout temps, séparer territorialement deux ethnies ou deux groupes qui ne se supportent plus a permis la résolution des conflits. Ainsi, la Grèce et la Turquie en échangeant leur population en 1922, ont mis fin à une guerre qui a duré 100 ans. Chypre a retrouvé la paix (même si le partage n’est pas égal !). Le Soudan a liquidé une grande part de ses guerres civiles en accordant l’indépendance au Sud du pays. L’autre méthode pour ramener le calme consiste à former des gouvernements proportionnels, comme au Liban, en Irlande du Nord ou en Nouvelle-Calédonie. Mais il faut pour cela un minimum de valeurs communes, la nation pour le pays du cèdre, les lois ordinaires pour l’Ulster et la Kanaky
La « guerre de France » est à peine à ses prémisses. Nombre d’attentats islamistes meurtriers viennent d’avoir lieu et quelques répliques venant de l’autre camp font leur apparition (par exemple, un groupe nationaliste revendique à Dijon de mystérieuses agressions au marteau). En outre, des territoires sont hors du contrôle de la République. La police ne peut y venir qu’en force et pour des durées limitées. Nous sommes à tout moment la merci d’un dérapage et d’une explosion qui dépasserait en violence celle des émeutes de 2005. Verra-t-on alors l’Armée occuper militairement les banlieues pour rétablir l’ordre ? À son apogée, « la guerre de France » sera marquée par une succession d’attentats auxquels plus personne ne fera attention, par un harcèlement sans fin des forces de l’ordre, par des zones « libérées » aux mains des islamistes.

30% de musulmans français pro-charia

Même si le conflit n’est encore qu’à ses balbutiements, la notion de partition progresse dans l’opinion. M. Hollande l’a évoquée en 2016. Tout le monde se rend compte qu’un deuxième peuple s’est formé dans l’Hexagone, un rameau qui veut régler sa vie sur des valeurs religieuses et qui est fondamentalement opposé au consensus libéral sur lequel était fondé jusqu’alors notre pays. Or une nation repose toujours sur un pacte fondamental, un minimum de lois que tous approuvent. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Nous ne pourrons jamais faire rentrer le dentifrice dans le tube et convertir les 30% de musulmans qui exigent l’instauration de la charia aux mérites de notre démocratie et de notre laïcité. Nous laissons actuellement se mettre en place une ségrégation qui ne dit pas son nom. Alors que nous ne sommes pas encore en guerre ouverte, les fidèles du Prophète se regroupent déjà dans des zones parfois régies par des règles particulières ( voile obligatoire, rejet des Juifs en certains ghettos, mariage et vie conjugale réglée suivant les principes coraniques).

Les carillons s’arrêteront

Continuer à ne pas voir la réalité en face, tourner la tête, espérer que par miracle le conflit n’éclatera pas, sera toujours tentant pour le pouvoirs . Par peur de paraître islamophobes, pour contenter cette frange remuante des musulmans, ces gouvernements sont prêts à accepter la généralisation à l’ensemble du pays des pratiques radicales : le voile à l’école et au travail, l’obligation de la viande halal dans toutes les cantines. Si on les suit, empêcher de manger quelqu’un pendant le ramadan ne sera plus une infraction et le blasphème sera puni en tant qu’incitation à la haine raciale, peine qui s’appliquera à tous ceux qui s’opposeront d’une manière ou une autre à l’Islam. Les chrétiens conserveront leurs droits, mais ils devront se montrer discrets. Peu à peu? les carillons des églises s’arrêteront. Il n’y aura pas comme dans le roman Soumission de vague d’adhésion à l’Islam, simplement une minorité religieuse imposera ses règles. Néanmoins, cette politique d’apaisement actuellement pratiquée sera balayée tôt ou tard par une virulente réaction nationaliste. J’ai été étonné de la libération de la parole à l’occasion des attentats. Des opinions « rudes » et quelque peu extrémistes ont été émises sans aucune gêne alors qu’elles étaient inimaginables il y a cinq ans. Si Marine le Pen n’avait été aussi nulle, peut-être aurait-elle été élue en 2017 tant sa politique identitaire parlait à une fraction importante des Français.

La remigration impossible en démocratie

La victoire d’Emmanuel Macron n’a pas fait disparaître les problèmes. Ils ont juste été mis de côté. Si un leader sait incarner le contingentement de l’Islam tout en restant présentable, il deviendra pour longtemps le Président des Français.
Mais ce nouveau pouvoir qui refusera la soumission déclenchera par réaction « la guerre de France » et très vite, il cherchera à en sortir, car de même que les Anglais n’ont jamais réussi à dompter les catholiques Irlandais, jamais nous ne pourrons éradiquer l’islamisme radical.
L’expulsion des plus extrémistes, appelée élégamment remigration, est impossible si nous gardons un cadre démocratique. (Mais rien ne dit que « la guerre de France » ne sera pas un marchepied pour des gouvernements autoritaires). De toute façon, faire partir les descendants d’immigrés serait brutal et intolérable et il suffit pour s’en convaincre de regarder le sort dramatique des Rohingyas. Une séparation totale, territoriale et politique, est impossible. Aucune nation viable ne pourra être constituée à partir de multiples ghettos musulmans qui n’ont aucune unité géographique. D’autre part, l’économie de cette entité serait proche du néant : aucune usine, aucune ressource minière ou agricole. Elle ne serait qu’un parasite qui vivrait au détriment du reste de la France.

Retour à l’Algérie coloniale

La seule solution qui me semble convenir aux diverses tendances de la société actuelle, serait un état qui s’inspirerait de l’Algérie coloniale et à la Mayotte du XX ième siècle : un seul territoire, un seul gouvernement, mais deux peuples : les Français avec les lois habituelles et les musulmans avec un statut coranique (mais uniquement pour ceux qui le choisiront). Ces derniers auront le droit de vote contrairement aux indigènes de l’Algérie coloniale, mais ils appliqueront la Charia dans la vie courante, pour régler les lois matrimoniales (ce qui légalisera la polygamie) et pour l’héritage. Ils ne s’adresseront plus à des juges français pour des litiges entre musulmans, mais à des cadis. Par contre, les conflits entre Chrétiens et croyants resteront du ressort des tribunaux ordinaires. Néanmoins, pour que ces concessions aux islamistes soient acceptables aux yeux du reste de la population, les droits des fidèles du Prophète qui choisiront le statut personnel seront plus restreints que ceux des autres habitants de l’Hexagone, ne serait-ce que pour les allocations familiales et aucun empiétement de l’islam dans la législation ordinaire ne sera toléré.

… et à l’édit de Nantes

Ce système impliquerait des établissements scolaires ou hospitaliers réservés aux croyants et donc la création de comités locaux qui les géreront en toute indépendance. Un conseil d’oulémas fixera la loi religieuse, mais l’autonomie s’arrêtera là. Il est évidemment hors de question qu’un embryon de gouvernement musulman ne s’installe en France. Ce système a fonctionné sans trop de problèmes de 1890 à 1940 en Algérie. En outre, il est proche du système instauré par l’édit de Nantes et qui a été une réussite, sauf que les musulmans n’auront pas de place de sûreté et qu’il n’y aura pas de tribunal mixte pour les litiges mixtes Il ramènerait la paix en France, briserait net les débordements de l’Islam et préserverait pour 95% de la population un cadre démocratique.

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