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Gilets jaunes: la nouvelle stratégie des médias pour les discréditer

Les taxer d'extrémisme n'a pas marché...


Gilets jaunes: la nouvelle stratégie des médias pour les discréditer
Léa Salamé et Thomos Sotto, novembre 2018. ©BERTRAND GUAY / AFP

Ou comment grotesquiser un mouvement.

Bon, j’avoue, dimanche soir, je voulais regarder The Revenant, sur France 2. Voilà, voilà…

Et au lieu de voir lui (ok je sais, il ne ressemble plus à ça) :

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j’ai vu lui :

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Oh, il est beau aussi, hein ? C’est pas la question.

Mais surtout, je me suis aperçue que la stratégie médiatique vis-à-vis du mouvement des « gilets jaunes » s’était sensiblement modifiée.

« Extrême droite », c’est fini

Nos journalistes poursuivent certes dans le refrain « mouvement radicalisé, etc. » mais admettent de plus en plus que ce mouvement, par nature peu structuré, est en train d’être débordé par des casseurs qui profitent de l’opportunité qui leur est offerte de semer la pagaille et de casser du flic. Le problème n’est plus là. D’ailleurs, dimanche soir sur France 2, le représentant d’un syndicat de police a fini par faire sentir son agacement en constatant qu’on ne s’intéressait pas à lui et, après quelques phrases énervées, est tout bonnement parti parce qu’il avait autre chose à faire que pot de fleur sur un plateau télé.

« Mouvement d’extrême droite » a disparu. Il faut croire que l’insulte ne prenait pas.

Maintenant, on les laisse parler

On a trouvé mieux pour les ridiculiser : on fait croire qu’ils ont des « revendications institutionnelles ». Et évidemment, comme on trouve facilement des « gilets jaunes » qui demandent tout et n’importe quoi, on en trouve qui viennent expliquer qu’il faut dissoudre l’assemblée, rendre le pouvoir au peuple, et qui prétendent que des gilets jaunes vont se lancer en politique. Notez que le coup des « personnes issues de la société civile » qui entrent en politique pour rafraîchir le paysage, on nous l’a déjà fait il n’y a pas si longtemps. Je ne sache pas que cela ait changé grand-chose. M’enfin j’dis ça, j’dis rien, pas vrai ?

La vérité est que les gilets jaunes étaient légitimes, audibles et compréhensibles tant qu’ils râlaient contre les taxes, le prix de l’essence et les tarifs du contrôle technique.

Quand ils commencent à exprimer des idées politiques tout en niant vouloir faire de la politique, quand ces gens fatigués et en colère jouent les insurgés-théoriciens en…

>>> Lisez la suite de l’article sur le blog d’Ingrid Riocreux <<<

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Agrégée de lettres modernes, spécialiste de grammaire, rhétorique et stylistique. Dernier ouvrage: "Les Marchands de nouvelles, Essai sur les pulsions totalitaires des médias" (L'Artilleur, 2018)

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