Elisabeth Lévy, Sigmund Freud, Heinrich Heine : le pardon et l’humour juif


La patronne de Causeur sort enfin du bois. Elle avoue non seulement qu’elle est Charlie, flic et juive, mais carrément qu’elle préfère l’humour juif au pardon chrétien.

Quel humour juif ? Freud nous en donne un échantillon dans  Malaise dans la civilisation.

« Un grand poète peut se permettre d’exprimer, tout au moins en plaisantant, des vérités psychologiques sévèrement prohibées. Ainsi, Henrich Heine avoue-t-il: « J’ai les dispositions les plus pacifiques. Voici mes souhaits: une modeste cabane, un toit de chaume, mais un bon lit, une bonne nourriture, du lait et du beurre, bien frais, devant la fenêtre des fleurs, devant la porte quelques beaux arbres, et si le bon Dieu veut me rendre tout à fait heureux, il me fera connaître la joie de voir, disons six ou sept de mes ennemis pendus à ces arbres. D’un coeur ému, je leur pardonnerai avant leur mort tous les torts qu’ils m’ont infligés dans la vie – certes, il faut pardonner à ses ennemis, mais pas avant qu’ils ne soient pendus. »

 



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André Sénik, professeur agrégé de philosophie.

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